Trottoir Brébeuf : prix citron d’aménagement

Le « comité trottoir Brébeuf » critique vivement la décision d’aménager un trottoir de 70 centimètres le long de la piste cyclable du parc Laurier.

Après avoir déposé une pétition de plus de 850 noms lors du dernier conseil municipal concernant le réaménagement de la piste cyclable Brébeuf entre Laurier et St-Grégoire, des membres du comité trottoir Brébeuf ont rencontré jeudi (5 novembre) le responsable des transports au comité exécutif, Aref Salem, et le porte-parole en matière de vélo pour la Ville de Montréal, Marc-André Gadoury.
Après avoir décidé unilatéralement de modifier le projet pour préserver des places de stationnement, la Ville de Montréal a annoncé cette semaine qu’elle prévoirait l’aménagement d’un trottoir de 70 centimètres le long de la piste cyclable de Brébeuf.
Des inquiétudes pour les piétons
« Ce n’est pas une décision adéquate, tranche le porte-parole officieux du comité, André Boulanger. Vous allez créer une zone de conflits entre les piétons. »
« Ça pourrait occasionner des problèmes », renchérit Geneviève Guérin, membre de Piétons Québec qui a pris position dans le dossier il y a quelques jours. Elle mentionne que l’aménagement d’un trottoir à peine assez large pour une personne risque de mettre en danger la sécurité des usagers et de rendre la cohabitation avec la piste cyclable adjacente difficile.
Questionné sur les motifs qui ont poussé la ville à modifier l’aménagement initial qui prévoyait le retrait des places de stationnement du côté ouest de la rue Brébeuf, Aref Salem a expliqué avoir été interpellé par « des gens qui habitent la rue » et qui s’opposent à la disparition des places de stationnement.
Une décision politique
Selon André Boulanger, il n’y a pas de problème de stationnement sur la rue Brébeuf. « Il y a un problème de perception du stationnement », note-t-il en précisant qu’il y a de nombreuses places de stationnement sur rue qui demeurent généralement inoccupées et que plusieurs des bâtiments résidentiels de la rue disposent de places de stationnement privé.
« Vous choisissez d’écouter quelques personnes qui se plaignent, se désole Catherine Lavarenne, une citoyenne du Plateau qui était intervenue dans le débat lors du conseil d’arrondissement d’octobre. Cette décision-là, elle est politique. »
Selon les citoyens présents à la rencontre, la ville envoie un mauvais message en décidant de réduire l’espace du trottoir plutôt que celui du stationnement aux abords d’un parc très fréquenté. « On a coupé la poire en deux au détriment des piétons », résume Geneviève Guérin.
« On n’arrive pas à s’entendre, conclut Aref Salem qui affirme avoir déjà pris sa décision finale dans le dossier. La voiture, c’est l’extension de la personne. C’est l’extension de la maison », avance le responsable des transports en disant comprendre les citoyens qui demandent le maintien du stationnement sur rue sur le Plateau.

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