Offensive contre les locaux vacants sur Saint-Denis

La Société de développement commercial redouble d’efforts pour continuer à faire baisser le taux d’inoccupation sur Saint-Denis.

Passé de plus de 25 % en début d’année à moins de 15 % aujourd’hui, le taux d’inoccupation demeure une préoccupation importante pour la Société de développement commercial (SDC) de la rue Saint-Denis.
Pour continuer à attirer de nouveaux commerces, la SDC a lancé un projet-pilote en partenariat avec Six Communications et Bluuglass, une firme spécialisée en immobilier commercial, afin d’aider les entreprises à trouver un local qui leur convient et d’accompagner les propriétaires dans la location de leurs locaux commerciaux vacants.
Changer l’image pour créer le mouvement
« L’enjeu numéro un sur Saint-Denis, c’est les locaux à louer », confirme la directrice générale de la SDC, Caroline Tessier. Malgré une diminution importante du nombre de commerces vacants, elle reconnaît que l’image de Saint-Denis continue de souffrir de la perception que les choses vont de mal en pis, alors que la situation s’est pourtant nettement améliorée depuis la fin des travaux d’infrastructures l’an dernier.
C’est pourquoi la SDC a investi beaucoup d’énergie dans la dernière année à redynamiser la rue, notamment à travers le projet Fréquence et par le biais du site de recrutement commercial Portes ouvertes sur Saint-Denis.
« Il fallait créer un mouvement », explique Caroline Tessier qui souligne qu’une trentaine de commerces se sont établis sur l’artère depuis le lancement du site.
Le concours entrepreneurial, lancé plus tôt cette année en collaboration avec PME MTL Centre-Ville et la caisse Desjardins du Plateau-Mont-Royal et avec le soutien du programme de la Ville de Montréal Pr@M Artères en chantier, semble également susciter un certain engouement. Une dernière rencontre d’information est d’ailleurs prévue le 14 novembre avant la fin de la période d’inscription, le 30 novembre.
Nouvelle administration, nouveaux espoirs
La directrice de la SDC se réjouit de savoir que l’administration de la Ville et celle de l’arrondissement avanceront désormais main dans la main, après des années de querelles entre les administrations centrale et locale. « On veut entendre le même discours, on veut sentir la même volonté d’agir », lance Caroline Tessier qui espère voir les mesures d’aide aux commerces locaux, promises par Projet Montréal durant la campagne électorale, mise en œuvre rapidement.
« On est dans une situation d’urgence », souligne-t-elle en notant que malgré un bilan qui s’améliore plusieurs commerçants vivent des difficultés sur Saint-Denis, notamment en raison des taxes élevées qu’ils payent pour exploiter des locaux commerciaux sur une artère où les valeurs foncières continuent d’augmenter bien plus vite que la capacité de payer des commerçants.

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