Le CPE Villeneuve sur le pied de guerre

Le CPE Villeneuve s’oppose aux nouvelles compressions annoncées par le gouvernement du Québec dans le réseau des Centres de la petite enfance (CPE).

Dans la foulée du lancement d’une campagne de l’Association québécoise des CPE (AQCPE), la direction du CPE organisait jeudi un événement pour dénoncer les compressions supplémentaires de 120 millions de dollars, annoncées par le gouvernement Couillard l’automne dernier.
Un réseau qui a fait ses preuves
« C’est  un réseau qui a fait ses preuves », affirme Marie Trudeau qui dirige le CPE établi dans un ancien orphelinat de la rue Jeanne-Mance depuis près de 50 ans. « On ne peut plus rien couper. Ce qu’il reste à couper, c’est des heures », précise-t-elle en ajoutant que le ratio du nombre d’enfants par éducatrice a été relevé de 1 pour 7 à 1 pour 8 l’an dernier.
Sans remettre en question la qualité des services en tant que telle, ce changement de ratio fait en sorte que chaque enfant se voit accorder « un peu moins d’attention », déplore l’éducateur à la petite enfance Simon Émard qui vient d’obtenir sa permanence, après 5 ans au CPE Villeneuve.
Le changement de ratio a permis à la direction d’absorber une partie des compressions imposées l’an dernier dans le cadre d’un effort de retour à l’équilibre budgétaire à l’échelle provinciale.
Privatisation déguisée?
« L’équilibre budgétaire est un prétexte », lance le député de Mercier, Amir Khadir, qui accuse le gouvernement Couillard d’affaiblir progressivement le système public des garderies pour favoriser le « développement d’un secteur d’affaires proche des libéraux ».
Greg, le père de deux enfants dont l’un fréquente le CPE Villeneuve, accuse le gouvernement libéral de « priver les enfants et les autres citoyens de leurs droits » en s’attaquant au système public d’éducation, de santé et de services sociaux au nom de la saine gestion des finances publiques.
« C’est super bien géré, souligne l’actrice Jessica Barker dont la fille fréquente le CPE Villeneuve et qui s’implique comme parent depuis 2 ans. On n’est pas en train de gaspiller de l’argent. On a un comité de financement, on fait des levées de fonds. »
L’an dernier, les contributions du comité de financement combinée au rehaussement du ratio enfant-éducatrice a permis de réduire l’impact des compressions budgétaires, mais la direction du CPE estime qu’il ne reste plus de marge de manoeuvre pour des compressions additionnelles.
À l’échelle du Québec, 5000 emplois seraient menacés par la nouvelle ronde de compression dans les CPE.

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