La « guerre politique » du trottoir Brébeuf

Alors que la Ville de Montréal s’apprête à débuter les travaux aux abords de la piste cyclable Brébeuf, l’opposition continue à prendre de l’ampleur.

« Ce n’est pas convivial, ça n’encourage pas la marche », déplorait jeudi dernier Geneviève Guérin, membre de Piétons Québec, lors d’une rencontre avec le responsable des transports, Aref Salem.
L’organisme a d’ailleurs organisé dimanche une séance de photos pour « démontrer l’absurdité de réduire un trottoir à 70 cm ».
« J’aurais pu ne pas le donner [le trottoir], avait pour sa part affirmé Aref Salem devant les membres du comité trottoir Brébeuf jeudi soir. On a sorti les cyclistes du parc pour laisser la place aux piétons », s’était-il justifié en affirmant que le sentier du parc Laurier pourra accueillir le trafic piéton qui refoulé du micro-trottoir qu’il compte faire aménager. Il a assuré être en discussion avec les services de l’arrondissement pour trouver une solution de déneigement du sentier durant l’hiver.
« J’ai juste peur que ça crée un précédant », s’était inquiété Nicholas Zoghbi, qui avait interpellé le maire de Montréal Denis Coderre lors du conseil municipal du 27 octobre. Rappelons que le maire Coderre avait rencontré des membres du comité des résidents et des gens d’affaires du Petit Laurier, avant d’annoncer la modification du projet de réaménagement de la piste cyclable.
Une mauvaise solution
« Ça nous apparaît évident que c’est une mauvaise solution, avait tranché Catherine Lavarenne. C’est une petite guerre politique qui se livre sur le dos des résidents », déplorait la citoyenne qui souligne que le projet de trottoir proposé par la ville comporte des enjeux d’accessibilité et de sécurité.
« M. Coderre tente de se faire du capital politique », a pour sa part déclaré Julie Patenaude, une résidente de la Petite-Patrie, qui travaille dans le Plateau Est et qui manifestait son soutien à l’équipe du maire d’arrondissement Luc Ferrandez devant le conseil de la semaine dernière.
« Ce n’est pas une compétition pour voir qui peut être entendu », a soutenu Aref Salem qui affirme avoir été interpellé par une pétition de près de 10 000 noms contre les politiques de stationnement mises de l’avant par l’arrondissement. « La communication n’a pas été faite comme il faut », a-t-il avancé pour expliquer l’ampleur de la mobilisation contre les politiques de Projet Montréal en matière de stationnement sur le Plateau.
Les travaux sur le chantier de la rue Brébeuf doivent débuter cette semaine, mais le retard dans les travaux inquiète les élus locaux.

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