Apprendre le mohawk : un geste de réconcliliation

Après une première expérience concluante, la Maison de l’amitié offre une seconde session d’enseignement de la langue mohawk.

Inauguré à l’automne 2015, le cours de mohawk, langue parlée par le peuple de la nation Kanien’kehá:ka, est une initiative qui a germé dans l’esprit du directeur de la Maison de l’amitié, Luke Martin, en marge de la Commission de vérité et réconciliation du Canada.
« On ne peut pas tout réparer, mais on peut faire des gestes de réparation », explique Luke Martin en référence aux pans les plus sombres de l’histoire coloniale du Canada et du Québec dont l’assimilation forcée des jeunes Amérindiens par le biais des pensionnats autochtones.
Depuis peu, il semble exister un certain engouement pour l’enseignement des langues autochtones à Montréal. « C’est un geste de réconciliation », affirme Luke Martin qui y voit une façon de « commencer à bâtir des ponts ». À terme, le directeur de Maison de l’amitié rêve de voir les écoles de Montréal offrir des cours de la langue mohawk.
« Apprendre la langue de nos prédécesseurs est un signe de respect », affirmait le directeur de la Maison de l’amitié dans la dernière infolettre de l’organisme.
Enseigner dans les écoles montréalaises la langue du premier peuple à avoir habité l’île de Montréal permettrait d’enseigner aux jeunes non autochtones « un autre côté de l’histoire », soutient Luke Martin. « Ce serait un autre pas vers la réconciliation », ajoute-t-il en rappelant que la Ville de Montréal est établie sur un territoire Mohawk qui n’a jamais été officiellement cédé.
« C’est important de le reconnaître », note le directeur de la Maison d’Aurore qui rappelle que la notion de propriété privée a été importée par les colons, tandis que dans le mode de vie traditionnel autochtone, « la terre appartient à tout le monde ».
La session de cours de langues à la Maison de l’amitié débute le 18 janvier et les inscriptions se tiendront le 13 janvier de 14:30 à 18:30 et le 14 janvier de 11 h 30 à 14 h.

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