L’assemblée citoyenne de consultation sur les abords de la voie ferrée de lundi a donné lieu à des échanges riches sur les priorités de développement du nord du Mile-End.
Au lieu des 20 minutes de discussions en sous-groupe prévues, les citoyens ont échangé en petits comités pendant près de trois quarts d’heure avant de revenir en assemblée plénière pour établir les priorités pour chacune des cinq zones identifiées.
« Ça soulève des passions! », constate l’animatrice de l’assemblée Caroline Magar, coordonnatrice du Champ des Possibles.
Zone 1
Pour la zone située entre Saint-Urbain et Saint-Laurent, qui inclut également la bretelle Clark fermée récemment à la circulation automobile, la priorité est de maximiser l’agrandissement du parc Lhasa de Sela pour en faire un espace à vocation récréo-familiale intégralement dédié aux familles et aux enfants.
Le groupe souligne également l’importance de sécuriser l’accès par l’ouest au parc ainsi que la traversée de Saint-Urbain, et propose de faire prolonger la piste cyclable sur Saint-Laurent afin de rejoindre la piste Clark via l’avenue Bernard.
« On a essayé de regarder la vision intégrale », explique le porte-parole du sous-groupe qui propose de renvoyer vers d’autres zones certaines des propositions qui avaient été élaborées pour ce secteur, comme le verdissement et l’agriculture urbaine.
Zone 2
C’est donc dans la zone exposée au soleil entre le viaduc et la voie ferrée à l’est de Saint-Laurent que les citoyens proposent d’aménager un potager communautaire à vocation intergénérationnelle.
L’amélioration de l’éclairage sous le viaduc est également retenue comme priorité ainsi que la création de murales. Des murales existent déjà sur les piliers du viaduc et l’idée d’augmenter éventuellement les surfaces mises à disposition des artistes a été évoquée en marge du festival Mural qui a cours sur Saint-Laurent jusqu’à jeudi.
Zone 3
La sauvegarde et la sécurisation du bâtiment situé au 77 Bernard Est sont la priorité pour cette zone située au nord de l’aréna Saint-Louis entre Casgrain et de Gaspé.
Les citoyens proposent d’affecter l’usage du bâtiment restauré au projet du collectif Kabane 77 qui vise à en faire un centre culturel autogéré à vocation cinématographique.
Les citoyens sont également favorables au projet d’aménagement d’un complexe de 54 logements sociaux pour les familles dans le stationnement au nord de l’Aréna Saint-Louis, tel que mis de l’avant par l’Atelier Habitation Montréal.
La mise en valeur des vestiges de la gare du Mile-End, désaffectée dans les années 1930, est une priorité importante pour cette zone qui recèle d’un riche patrimoine urbain.
Zone 4
Le développement d’une approche de permaculture visant à protéger et à mettre en valeur la biodiversité de la friche urbaine qu’est le Champ des Possibles, représente la priorité numéro un pour cette vaste zone allant de Casgrain à Henri-Julien, dont une partie a été endommagée l’an dernier par le Canadien Pacifique.
Les citoyens proposent également la création d’un passage à niveau à hauteur d’Henri-Julien afin de permettre le transit sécuritaire des piétons et des cyclistes entre le Mile-End et La Petite-Patrie.
La troisième priorité pour cette zone est l’occupation de l’espace par les citoyens et une « sensibilisation ludique » à la préservation du caractère naturel des lieux qui passerait notamment par l’aménagement d’endroits désignés pour les feux de camp.
Zone 5
Les citoyens proposent la création d’un parc linéaire sur 50 % de la surface du tablier du viaduc qui serait destiné principalement au transit en transport actif.
La sécurisation de l’accès ouest du viaduc à l’intersection de Saint-Laurent et Van Horne, de même que l’aménagement de passages à niveau à hauteur d’Henri-Julien, de Gaspé et Saint-Dominique sont également identifiés comme des priorités de développement pour cette zone.
Un plan d’ensemble à venir
Tous ces projets de développement s’inscrivent dans un « projet d’ensemble », souligne Caroline Magar en conclusion de l’assemblée. Un document synthèse sera produit afin de présenter les priorités citoyennes aux élus de l’arrondissement qui se disent ouverts à considérer toutes les propositions et à y donner suite autant que possible, selon le contexte et les contraintes à prendre en compte.
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