Le Plateau, un cas-école de politique urbaine

Le Plateau a fait l’objet d’une « enquête collective » dans le cadre d’un cours sur les politiques urbaines à l’Université de Montréal.

Professeure agrégée et responsable des programmes de 2e cycle en sciences politiques à l’Université de Montréal, Laurence Bherer, explique avoir trouvé sur le Plateau « le bon microcosme », dont la densité et la mixité permettent d’appréhender le monde politique urbain dans toute sa complexité.
Son groupe d’une trentaine d’étudiantes et d’étudiants de premier cycle en science politique s’est donc penché sur les dynamiques locales du Plateau pour tenter de comprendre les enjeux politiques qui s’y jouent.
Pour ce faire, le groupe a notamment assisté au conseil d’arrondissement du 7 mars.
Diversité des enjeux urbains
À partir d’une revue de presse, Laurence Bherer avait préalablement demandé à son groupe de faire ressortir les sujets et les enjeux qui font l’objet de discussions politiques sur le Plateau : du stationnement au commerce de détail, en passant par la gentrification, la mobilité durable, le développement culturel, etc.
« On a vraiment pu faire des liens entre toutes sortes de choses qui arrivent sur le Plateau », se réjouit la professeure Bherer qui souligne que la densité de l’arrondissement « amplifie plein d’enjeux urbains », ce qui le rend d’autant plus intéressant comme objet d’étude.
Le filtre (déformant) des médias
Les vifs débats du Plateau étant par ailleurs largement médiatisés, ils se prêtent bien à l’analyse des rapports de force entre divers acteurs et à l’étude des arbitrages entre différents intérêts.
Si, comme le note Laurence Bherer, « la couverture médiatique est toujours partielle », elle permet néanmoins de rendre visibles certains des enjeux et des conflits politiques qui sont caractéristiques de la politique à l’échelle municipale.
L’enquête du groupe a d’ailleurs mis en lumière le problème du « cadrage médiatique » souvent négatif et du manque de contextualisation des enjeux urbains dans les médias.
Par souci de transparence, nous soulignons que notre journaliste a été invité à participer à la séance du 6 avril et qu’il a été rémunéré par l’Université de Montréal à cette occasion.

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