Jardin Éphémère : Laurier Ouest cultive son avenir

Après avoir connu les désagréments de longs travaux d’infrastructures, les commerçants de l’avenue Laurier Ouest ouvrent une nouvelle page.

Réunie sur la grande terrasse de bois aménagée sur le terrain vague situé à l’angle de la rue Esplanade et de l’avenue Laurier, la communauté des gens d’affaires de l’avenue Laurier Ouest était tout sourire lors de l’inauguration du Jardin Éphèmère Laurier Ouest, jeudi dernier (6 juillet).
« Il y a un effet d’entraînement qui est en train de se créer. Il y a un buzz », constate Louis-David Malo, directeur général de l’Association des commerçants de l’avenue Laurier Ouest qui a obtenu récemment le feu vert de l’Arrondissement du Plateau-Mont-Royal pour former une Société de développement commercial.
Une occasion unique
Entré en poste il y a six mois, à peu près au moment de l’effondrement d’un bâtiment abandonné qui a fait place entre temps à un terrain vague, le nouveau DG a été l’intermédiaire entre les propriétaires, qui ont racheté le terrain depuis, et les organismes qui y ont développé un projet de jardin éphémère.
« C’est un projet qui est arrivé presque par hasard », explique Thibaud Liné, coordonnateur de Ça pousse! qui pilote le projet en collaboration avec l’organisme Conscience urbaine. « C’est vraiment unique », observe pour sa part la directrice de Conscience urbaine, Fannie St-Michel.
Il est plutôt rare que des propriétaires offrent ainsi leur terrain spontanément et gratuitement pour des projets d’usage temporaire ou transitoire par la communauté, souligne-t-elle. Par exemple, le projet du Jardin Franchère sur Mont-Royal Est, dans lequel Ça pousse! et Conscience urbaine sont également impliqués, a été réalisé à l’initiative de la SDC Mont-Royal et non à celle du propriétaire.
D’usage temporaire à projet structurant
La nouvelle propriétaire du terrain, Sarah Altmejd, explique qu’elle souhaitait trouver une vocation temporaire au site en attendant d’obtenir les permis nécessaires à un projet immobilier d’envergure, dont elle refuse de préciser la nature pour l’instant.  « Je pense qu’on a un projet porteur pour le coin », se contente de préciser son associé, Hubert Marsolais, qui indique que l’élaboration du projet a été confiée au studio de l’architecte montréalais Henri Cleinge.
Également présente à l’inauguration, la conseillère d’arrondissement du Mile End Marie Plourde se dit « émue » de voir la communauté se rassembler ainsi autour d’un projet temporaire et transitoire. Celle qui est par ailleurs présidente du Comité consultatif d’urbanisme et responsable du développement économique sur le Plateau ajoute que de « très, très beaux projets » immobiliers en développement seront « très structurants » pour cette portion « mal aimée, ou mal connue » de l’avenue Laurier Ouest.

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