Immobilier : un marché de vendeurs… et d'investisseurs

En plein essor, le marché immobilier résidentiel sur le Plateau est désormais un marché de vendeurs, selon les données dévoilées par l’agence Centris.

Cette tendance, observée à l’échelle de la région métropolitaine depuis la fin 2015, s’est confirmée dans les derniers mois sur le Plateau. L’augmentation du nombre de ventes réalisées et la diminution du nombre de nouvelles inscriptions sur le marché créent un effet de rareté qui joue à l’avantage les vendeurs qui réussissent généralement à vendre rapidement et à bon prix.
Des ventes rapides et à bon prix
De janvier à juillet 2017, le délai de vente moyen sur le Plateau, toutes catégories confondues, a été de moins de 100 jours. Les maisons unifamiliales sont celles qui partent le plus vite, après 73 jours en moyenne (18 jours de moins que l’an dernier). Les plex restent sur le marché 79 jours en moyenne (34 jours de moins que l’an dernier), alors que les copropriétés trouvent généralement preneur après 97 jours (1 jour de plus que l’an passé en moyenne).
En hausse de 10 % par rapport à l’an dernier, le prix médian des unifamiliales se situe tout juste sous la barre de 775 000 $, soit environ 330 000 $ au-dessus de la médiane montréalaise observée dans le Baromètre du marché résidentiel de la Fédération des chambres immobilières du Québec. Le prix médian des plex (en hausse de 17 %) et des copropriétés (en baisse de 1 %) se situent respectivement à 765 000 $ et 335 000 $.

Données cumulatives Janvier à juillet 2017
 Variation (%)
Résidentiel Nouvelles inscriptions 1 041 -12
Inscriptions en vigueur 621 -18
Ventes 700 17
Prix médian ($) S.O. S.O.
Délai de vente moyen (jours) 92 -2 jrs
Nombre de mois d’inventaire 7, 4 -2,8
Conditions du marché Vendeur
Unifamiliale Nouvelles inscriptions 76 -17
Inscriptions en vigueur 42 -20
Ventes 59 28
Prix médian ($) 773 210 10
 Délai de vente moyen (jours) 73 -18 jrs
Nombre de mois d’inventaire 5, 7 -4,3
Conditions du marché Vendeur
Copropriété Nouvelles inscriptions 813 -12
Inscriptions en vigueur 484 -17
Ventes 536 19
Prix médian ($) 334 000 -1
Délai de vente moyen (jours) 97 7 jrs
Nombre de mois d’inventaire 7, 7 -2,6
Conditions du marché Vendeur
Plex Nouvelles inscriptions 152 -10
Inscriptions en vigueur 94 -24
Ventes 105 1
Prix médian ($) 765 000 17
 Délai de vente moyen (jours) 79 -34 jrs
Nombre de mois d’inventaire 6, 8 -3,1
 Conditions du marché Vendeur
Source : FCIQ par le système Centris®

 
Un marché dynamique
« Ce que ça indique c’est que le marché va bien », indique Gabriel Pélissier, courtier immobilier chez RE/MAX du Cartier. Il explique que l’appréciation des propriétés et la diminution du nombre d’inscriptions permettent aux vendeurs d’obtenir de bons prix pour leurs immeubles. « Ce n’est pas nécessairement quelque chose de négatif pour les acheteurs », ajoute-t-il tout en reconnaissant que dans de telles conditions de marché « les marges de négociation sont réduites ».
Si elle est avantageuse pour les vendeurs, cette reprise de vigueur du marché de la revente témoigne des transformations plus larges du secteur immobilier. Depuis quelques années, une boucle de rétroaction semble s’opérer sur le marché des plex notamment. En pleine explosion, ce marché génère l’intérêt d’acheteurs étrangers et de fonds d’investissement ce qui contribue à la hausse des prix et de l’attractivité pour les investisseurs immobiliers.
Davantage d’acheteurs étrangers et de superlocateurs
« Définitivement, on attire des gens de l’extérieur », confirme Gabriel Pélissier qui note qu’en raison du resserrement récent des règles encadrant l’achat d’immeubles par des non-résidents à Vancouver et Toronto, les investisseurs étrangers se tournent maintenant vers Montréal.
Le courtier note par ailleurs que l’achat de logements ou d’immeubles par des superlocateurs qui cherchent à tirer profit de la manne de l’hébergement touristique temporaire est un phénomène qui « monte en popularité », particulièrement dans le secteur des copropriétés. « Ça enlève énormément de valeurs à l’immeuble », observe Gabriel Pélissier qui souligne que plusieurs syndicats de copropriété y voient un « très grand problème » et incluent désormais des clauses spécifiques interdisant ce type de location dans leurs conventions d’indivision.

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