Durant la Semaine de la canne blanche, le Regroupement des aveugles et amblyopes du Montréal (RAAMM) métropolitain cherche à démystifier le handicap visuel.
Jusqu’au 10 février, le RAAMM profite de semaine Semaine québécoise de la canne blanche pour organiser une série d’activités de sensibilisation à la réalité des personnes vivant avec une déficience visuelle.
La canne blanche, outil et symbole
Outil d’autonomie et de sécurité pour les personnes aveugles ou vivant une diminution de leur acuité visuelle (une condition médicale appelée amblyopie), la canne blanche a été érigée en symbole de la défense de droit des personnes aveugles lorsque la première Semaine de la canne blanche a été instaurée au Canada, en 1947.
Dans le but de sensibiliser la population à la réalité vécue par les personnes non-voyantes, le RAAMM propose diverses activités conçues pour illustrer les défis quotidiens des aveugles et amblyopes.
Cuisiner (et manger) dans le noir
« Il y a des obstacles quotidiens », explique Christine Letendre, directrice adjointe du RAAMM. La vie de tous les jours pose toutes sortes de défis aux personnes vivant avec une déficience visuelle, à commencer par la cuisine! C’est pourquoi le RAAMM organise notamment un atelier de cuisine collective dans le noir.
Dans la cuisine adaptée du RAAMM, où les électroménagers sont notamment équipés d’instructions en braille, des responsables de cuisines collectives sont invités à préparer un repas avec les yeux bandés.
Organisée en partenariat avec le Regroupement des cuisines collectives du Québec, l’activité est conçue pour faire réaliser aux responsables de cuisines collectives les défis particuliers auxquels sont confrontées les personnes handicapées visuelles dans la préparation de repas. « Ils vont vivre le temps d’un atelier ce que vivent les personnes ayant un handicap visuel », illustre Christine Letendre qui précise que les participants seront guidés dans l’expérience par des animatrices des cuisines collectives du RAAMM.
Accessibilité universelle : un horizon encore lointain
Hors des activités domestiques, les déplacements en les transports collectifs s’avèrent parfois difficiles pour les personnes aveugles ou amblyopes.
Des préoccupations avaient d’ailleurs été évoquées par le RAAMM lors des consultations sur le projet de reconstruction de l’édicule de la station Mont-Royal, dont les plans ont été approuvés cette semaine.
« Il y a encore du chemin à faire », observe Christine Letendre qui souligne que l’accessibilité universelle demeure le principal cheval de bataille de l’organisme de défense de droits.
Tout en mettant en lumière les défis et les obstacles auxquels sont confrontés ses membres, le RAAMM tient à souligner que les personnes aveugles et amblyopes peuvent avoir une « vie active » pour autant que l’on tient compte de leurs besoins et que l’on adapte l’environnement aux limitations fonctionnelles avec lesquelles elles doivent composer au quotidien.
Des capsules de sensibilisation réalisées dans cet esprit, qui ont été produites par des membres du comité de sensibilisation du RAAMM avec le soutien financier de la Caisse Desjardins du Plateau-Mont-Royal, seront d’ailleurs mises en ligne ce jeudi (8 février) sur le site internet de l’organisme.