Malgré le gel des taxes locales, les contribuables résidentiels et non résidentiels du Plateau devront faire face à des hausses de taxes en 2018.
La hausse annoncée de 3,2 % des taxes pour les immeubles résidentiels se traduira par une augmentation moyenne de 147 $.
Des hausses modestes dans le secteur résidentiel
Cette hausse, quoique supérieure à l’inflation, demeure modeste comparativement à celles que subiront les propriétaires dans d’autres arrondissements. Dans l’arrondissement voisin de Rosemont — La Petite-Patrie, les augmentations de taxes résidentielles atteindront en effet 5,6 %, alors qu’elles seront de 5,4 % dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.
Pour les propriétés résidentielles, dont la valeur moyenne s’élève à un peu plus de 550 000 $ sur le Plateau, les taxes s’élèveront à 4 748 $ en moyenne.
Face à une hausse de 3,9 %, les propriétaires de maisons unifamiliales sur le Plateau, dont la valeur moyenne s’établit à 635 000 $, devront débourser 5452 $ en taxes en 2018, soit une augmentation moyenne de 206 $ par rapport à l’année dernière.
Les propriétaires de condos du Plateau, évalués à près 360 000 $ en moyenne, verront quant à eux leur compte de taxes augmenter de 2 %, ce qui représente une augmentation d’environ 60 $ portant le compte de taxes municipales à 3 081 $.
Les propriétaires non résidentiels écopent
Dans le cas des immeubles non résidentiels, la hausse des taxes atteindra 4 %. Cette hausse est d’autant plus abrupte que l’administration précédente avait limité l’augmentation à moins de 1 % l’an dernier. Le fait que les hausses de taxes pour les immeubles non résidentiels avaient été plafonnées à la moitié de l’augmentation des taxes résidentielles avait également été reçu comme un baume sur une plaie.
Contrairement à l’an dernier, ce n’est toutefois pas le Plateau qui écopera des hausses les plus salées. Dans l’arrondissement voisin d’Outremont, les taxes bondiront de 6,3 %. À Rosemont et dans le Sud Ouest, les taxes augmenteront de 4,6 %, tandis qu’elles bondiront de 4,2 % dans Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension.
Changement d’administration, changement de ton
L’an dernier, le maire d’arrondissement Luc Ferrandez avait dénoncé le « déséquilibre fiscal » qui faisait payer aux contribuables du Plateau plus que leur part dans le budget montréalais et disait s’inquiéter des impacts des hausses de taxes décrétées par l’administration Coderre sur les commerces et les propriétaires de résidences.
Alors que la mairesse Valérie Plante fait face à de virulentes critiques concernant ce premier budget de l’administration Projet Montréal, Luc Ferrandez a changé de ton et exprime son soutien à la nouvelle mairesse.
« Je sais que l’augmentation budgétaire est un choix de société et que tu le fais pour les bonnes raisons », a-t-il écrit sur sa page Facebook.
Fustigée de toute part pour ces augmentations de taxes inattendues, l’administration Plante a été accusée de briser une promesse électorale à la suite à du dépôt de son premier 2018 qui prévoit des revenus totaux de 5,5 milliards de dollars en 2018, dont les deux tiers proviennent des taxes.
« Nous sommes bien conscients de l’effort supplémentaire que nous demandons aux contribuables », fait valoir le président du comité exécutif, Benois Dorais, dans le document de présentation du budget qui précise que ce premier budget en est un « de transition ».
À lire la semaine prochaine : réactions mitigées concernant le premier budget Plante