Lundi jour de la terre
sous la pleine lune rose
des récits voyagent
s’échangent leurs ions
Les vers résonnent au bar
sonnent les cloches
de l’horloge atomique
où danse la poésie
à la belle étoile
Une vue envoutante
comme le feu
sur la mer téméraire
Les hordes brandissent
leurs drapeaux blancs
dans le désert sans mot
Flirt entre la vérité fière
et l’absurde qui rôde
avec la jalousie consolidée
des stars sans souci
au pays du gros bon sens
Dans la ferveur des sources abandonnées
tout est donné à la couleur de l’instant
quand les beaux sentiments capitulent
Frappe éclair
sur le sable chaud
on mord dans la vie
comme dans la chair
d’un fruit défendu
Un mélange musical
de langues inventées
tout pété de partout
c’est à n’y rien comprendre
Comme je l’écrivais récemment dans un autre poème, ma démarche poétique consiste en partie à glâner ça et là des phrases en jachère. Un peu comme mon poème du dimanche, ce texte est en fait une sorte de cadavre exquis, une composition originale d’idées cueillies au Cabaret dada poésie du 22 avril.