La reprise des travaux sur Saint-Denis ne manque pas de susciter des craintes et de relancer des controverses.
En promenant sa poussette sur Saint-Denis dimanche, l’animateur-vedette Guy A. Lepage s’est amusé à faire le décompte des commerces fermés : il en a compté 40 en quatre coins de rue et s’est empressé de partager la nouvelle avec ses 300 000 abonnés sur Twitter.
Les problèmes de développement commercial sur Saint-Denis font la manchette depuis des mois et les travaux majeurs qui débutent cette semaine suscitent de nombreuses craintes chez les commerçants et dans la population qui garde en mémoire l’expérience douloureuse de la rue Saint-Laurent qui a connu des travaux majeurs il y a quelques années.
« On ne peut pas comparer directement Saint-Laurent à Saint-Denis », nuance toutefois la directrice générale de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), Tasha Morizio. « C’est certain sûr que ça va être une situation difficile pour les commerçants », reconnait-elle en rappelant que certains commerces avaient connu une baisse de 30 % de leur chiffre d’affaires pendant les travaux qui s’étaient étirés sur deux ans sur Saint-Laurent.
Malgré tout, 70 % des commerces avaient réussi à survivre souligne-t-elle. « On n’avait pas accès à des programmes comme PR@M », le Programme de revitalisation des artères montréalaises qui comporte désormais un volet destiné au soutien des artères en chantier. « J’espère que les commerçants vont prendre avantage du programme », souligne Tasha Morizio.
Le programme permet notamment de couvrir une partie des frais de rénovation des façades et de réaménagement des commerces.
« Des mesures innovantes seront prises pour que ce chantier soit exemplaire et que les activités de la rue soient non seulement préservées mais réinventées », indique sur son site Internet, la SDC Pignons rue Saint-Denis qui se veut rassurante et dit veiller « à ce que le maximum soit fait pour pallier aux inconvénients ».
Le directeur de la SDC, Joël Pourbaix, et la conseillère responsable du développement économique à l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, Marie Plourde, n’avait pas retourné notre demande d’entrevue au moment de mettre en ligne notre article.