Ferrandez : une ambition « radicale » pour les parcs

Le maire d’arrondissement Luc Ferrandez, nommé responsable des grands parcs et des grands projets au comité exécutif, promet d’être « radical ».

« Il faut être radical sur certaines choses », lance le maire du Plateau qui précise que ce sont les journalistes et les médias qui, à l’instar du maire sortant Denis Coderre qui n’avait de cesse d’agiter le nom Ferrandez comme un épouvantail durant la dernière campagne électorale, l’ont dépeint comme un radical.
Retour aux racines
« Je persiste et je signe en disant que les parcs ont besoin d’ambition », maintient le nouveau responsable des grands parcs qui a publié sur sa page Facebook un serment dans lequel il promet de s’inspirer des bâtisseurs des infrastructures vertes de Montréal que sont Claude Robillard, premier directeur du service des parcs de la Ville de Montréal à qui l’on doit notamment le Théâtre de Verdure, et Frederick Law Olmsted, considéré comme « le père de l’architecture de paysage en Amérique du Nord », qui a signé l’aménagement du parc du Mont-Royal.
Luc Ferrandez estime que les autorités montréalaises ont « fait preuve d’un certain laxisme » dans le domaine de la gestion des parcs dans les dernières années, voire les dernières décennies. Il souligne que les grands parcs montréalais ont été créés à la même époque, vers la fin du 19e siècle, et que leur canopée vieillissante a besoin d’être remplacée progressivement pour ne pas que tous les arbres meurent en même temps.
« Les parcs sont redevenus des lieux de rencontre, des lieux de manifestations populaires », souligne le maire Ferrandez qui souligne que les parcs, dont bon nombre sont équipés d’infrastructures importantes de sports et de loisirs, sont aussi devenus des attraits touristiques majeurs à Montréal.
Comprendre le cycle de vie des parcs
Les parcs « vivent » et évoluent selon des « cycles » qui leur sont propres et qui reflètent l’évolution des quartiers environnants, philosophe Luc Ferrandez qui entend bien insuffler aux grands parcs un nouvel élan.
Il présidera notamment à la finalisation du plan directeur du Parc La Fontaine et veillera à ce que le nouveau Théâtre de Verdure soit fidèle à l’esprit original du lieu. Exit donc le projet de reconstruction moderniste développé sous l’administration Applebaum et Coderre, le parc La Fontaine aura vraisemblablement le théâtre « romantique » dont rêve l’arrondissement depuis des années. Des plans devraient d’ailleurs être réalisés dès l’an prochain pour des travaux qui débuteraient vers 2019.
Le maire Ferrandez qui avait annoncé en septembre qu’une offre d’achat conjointe entre la Ville et l’arrondissement serait déposée pour le Jardin Notman n’est pas encore en mesure de dire si, ou quand, la ville se portera acquéreur de ce petit parc riche qui représente un joyau de patrimoine arboricole et paysager. « Je ne connais pas l’état des négociations », indique Luc Ferrrandez qui refuse de dire si la Ville irait jusqu’à exproprier le promoteur si les négociations n’aboutissent pas.
Interrogé sur les intentions de l’administration dans le dossier de la piste cyclable qui longe le parc Laurier à l’est et dont la sécurisation a donné lieu au psychodrame de trottoir Brébeuf, le maire du Plateau assure que ce dossier figure dans la liste des priorités qu’il va discuter avec le service des parcs. « On va corriger les erreurs du passé », indique-t-il sans s’avancer davantage sur le sujet.