Grève sociale dans le communautaire

Les groupes communautaires du Plateau se joignent à la mobilisation nationale contre les politiques d’austérité du gouvernement Couillard.

La grève sociale du 2 et 3 novembre s’inscrit dans le cadre de la campagne Les droits, ça se défend!, organisée par le Regroupement des organismes en défense collective des droits, et du mouvement Je tiens à ma communauté, je soutiens le communautaire, initié par une coalition d’organismes communautaires autonomes œuvrant en santé et services sociaux (OCASSS).
Dans un communiqué annonçant la mobilisation de cette semaine, la coordonnatrice du Comité logement du Plateau-Mont-Royal (CLPMR), Carole Boucher, dénonçait le fait que « le communautaire doit exercer son travail dans des conditions rendues plus difficiles par les politiques d’austérité du gouvernement Couillard qui coupe en éducation, en logement, en santé et en aide sociale, ce qui augmente la pression sur les groupes, sans que leurs moyens financiers suivent ».
Les compressions budgétaires du gouvernement provincial menacent la survie de certains organismes, comme les ateliers d’éducation populaire, qui avaient jusqu’à dimanche pour trouver 85 000 $ de financement supplémentaire. Sur le Plateau, le milieu communautaire est sur la corde raide comme le faisaient valoir différents intervenants lors de la rentrée communautaire de la Corporation de développement communautaire Action solidarité Grand Plateau.
Plusieurs groupes mobilisés
Le CLPMR est l’un des nombreux groupes communautaires du Plateau qui participent au mouvement sur le Plateau. Le Centre des femmes du Plateau, les Dîners St-Louis, le Groupe-Ressource du Plateau Mont-Royal, la Maison des Amis du Plateau Mont-Royal, entre autres, sont aussi du nombre. À la grandeur du Québec, ce sont plus de 1200 groupes qui sont entrés en grève, ont symboliquement fermé leurs portes ou interrompu leurs activités régulières les 2 et 3 novembre.
La coalition demande au gouvernement libéral de Philippe Couillard de reconnaître « l’autonomie des organismes communautaires et la reconnaissance de leur travail comme moteur du progrès social » d’assurer le « plein financement à la mission globale de tous les organismes d’action communautaire autonome qui y ont droit », d’indexer annuellement les subventions « pour suivre l’augmentation des coûts de fonctionnement ». Les organismes communautaires réclament par ailleurs le « fin des compressions budgétaires et un réinvestissement majeur dans les services publics et les programmes sociaux ».