Conseil d'arrondissement : changement de climat

Bien que les positions soient toujours aussi tranchées, tant les opposants que les partisans des politiques mises de l’avant par l’arrondissement souhaitent améliorer le climat politique sur le Plateau.

Ça discutait ferme devant l’entrée de la maison de la culture avant l’ouverture du conseil lundi soir. Quelques pro-Ferrandez brandissaient des pancartes, tandis que d’autres débattaient avec un petit groupe d’opposants rassemblés sur le trottoir.
Dialogue de trottoir
« Les échanges sont assez intenses, constate Stéphanie Leclerc, une résidente qui se dit favorable aux politiques de Projet Montréal dans l’arrondissement. Il y a une ouverture, un dialogue possible », note-t-elle, tout en soulignant que certains purs et durs font preuve d’une certaine « mauvaise foi » dans leurs critiques des décisions de l’administration Ferrandez.
« La confrontation, c’est vraiment dommage », déplore pour sa part Georges Forest, qui se présente comme l’un des « orphelins de Projet Montréal ». À son avis, l’absence de représentation de l’opposition au conseil d’arrondissement peut expliquer, du moins en partie, la tension qui s’accentue sur le Plateau depuis les dernières élections municipales.
« Ici, sur le trottoir, il y a un dialogue », affirme d’ailleurs l’un des porte-parole du Comité de résidents et des gens d’affaires du Petit Laurier, Michel Pauzé, qui se fait le porte-voix de l’opposition aux politiques de stationnement dans le Plateau Est.
Alléger le climat
Prenant la parole un peu plus tard durant la période de questions du public au conseil, Michel Pauzé a dit constater que « le climat citoyen s’est dégradé depuis quelques mois ». Il s’inquiète notamment de voir des campagnes de boycott et de dénigrement des commerces du Petit Laurier qui s’affichent symboliquement à vendre pour manifester leur mécontement par rapport aux politiques de l’arrondissement. « Les gens ont le droit d’exprimer leur dissidence face à vos décisions », a-t-il lancé, sous les applaudissements d’une partie du public.
« Quand on fait une action politique, il y a de conséquences », a rétorqué le maire Ferrandez, qui renvoie aux commerçants du Petit Laurier leur part de responsabilité dans le boycott des commerces. « On ne veut pas que ça dégénère », a cependant ajouté le maire qui a offert à Michel Pauzé de « s’asseoir pour faire un plan conjoint » visant à ramener le calme dans le Petit Laurier.
« Ça devient lourd », a déclaré Gilles Parent, qui déplore le « phénomène d’amalgame » et la « contestation-défouloir » à laquelle on assiste régulièrement depuis quelques temps sur le Plateau. Le résident est satisfait des mesures prises par l’arrondissement, en particulier des saillies vertes. Il dit accueillir la création de l’association des citoyens heureux du Plateau comme « une bouffée d’air frais ».
Encore des travaux!
Au grand dam des automobilistes, la conseillère d’arrondissement pour le district Jeanne-Mance, Christine Gosselin, a annoncé des travaux majeurs qui doivent avoir lieu d’urgence sur l’avenue des Pins à hauteur de la rue Laval. Les travaux débuteront dès vendredi alors que prennent fin les travaux sur Saint-Joseph.
Les faits saillants de la séance et les sommaires décisionnels sont disponibles sur le site Web de l’arrondissement.