10 ans d'espoirs déçus à la coop Messier-Fullum-Parthenais

Bientôt 10 ans après avoir été mise en tutelle par la Société d’habitation et de développement de Montréal (SHDM), la coopérative espère toujours récupérer la gestion de ses immeubles.

Abritant plus de 160 logements, le complexe de sept immeubles rachetés et rénovés par la SHDM au début des années 1990 était devenu l’une des plus importantes coopératives d’habitation à Montréal.
À la suite d’un conflit acrimonieux entre des locataires et la SHDM, le projet de vente de l’immeuble à la coopérative a été mis sur la glace et la gestion du parc de logements a été confiée à la Société d’habitation populaire de l’Est de Montréal (SHAPEM).
Le désaccord subsiste
Le président de la coopérative, André Hamel, explique avoir tenté, à de multiples reprises ces dernières années, de convaincre la SHDM et les responsables politiques de mettre fin à la tutelle. Depuis 2007, « on a géré à notre place et sans notre consentement », lance-t-il en demandant qu’à défaut de lui céder les bâtiments, la SHDM redonne à la coopérative le contrôle de son parc de logements.
Leslie Molko, directrice, conseil et communications corporatives chez Octane stratégies, qui agit à titre de porte-parole de la SHDM, explique qu’il subsiste, dix ans plus tard, « un désaccord profond » entre la SHDM et la coopérative. Elle remet en doute la capacité de celle-ci d’assumer la gestion des bâtiments, évoquant des « irrégularités dans la gestion du parc effectué par la Coop » à l’époque du conflit.
« On les a gérés correctement, ces bâtiments-là », se défend André Hamel qui souligne, ironiquement, que la SHDM elle-même nageait à la même époque en plein scandale dans le dossier du Faubourg Contrecœur.
Pas de nouvelle, mauvaise nouvelle?
Toujours sans nouvelles du responsable de l’habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal, Russel Copeman, à qui André Hamel a demandé d’intervenir dans le dossier, la coopérative est au bout de ses recours.
« Il y a beaucoup, beaucoup d’anciens membres qui sont partis », se désole-t-il en soulignant que moins de la moitié des locataires sont, à l’heure actuelle, membres de la coopérative. Alors que la coop Messier-Fullum-Parthenais soulignera un quart de siècle d’existence l’an prochain, 2017 risque de marquer, d’une manière ou d’une autre, la fin de cette longue saga.
L’attachée de presse de M. Copeman a renvoyé notre demande d’entrevue à la SHDM.

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