L’Intermarché Boyer a amassé plus de 11 000 $ dans le cadre de sa cinquième campagne annuelle de financement du RAPLIQ.
Pour le Regroupement d’activistes pour l’inclusion au Québec, un organisme indépendant de défense et de revendication des droits des personnes en situation de handicap, cette contribution permettra d’assurer une neuvième année d’activités et de mobilisation.
Lutter contre la discrimination
« On n’a aucune subvention gouvernementale », explique la présidente du RAPLIQ, Linda Gauthier. Sans cet apport financier annuel de l’Intermarché Boyer, l’organisme « n’existerait plus », assure-t-elle. Or, malgré le droit à l’égalité et à la dignité garanti dans les chartes canadienne et québécoise des droits et confirmé dans la Convention internationale relative aux droits des personnes handicapées, ratifiée par le Canada en 2010, les personnes en situation de handicap continuent de subir la discrimination au quotidien.
Qu’il s’agisse de l’accessibilité aux commerces ou aux lieux publics, la discrimination à l’encontre des personnes en situation de handicap passe souvent inaperçue, et ce, même si elle porte atteinte à la dignité ou à des droits fondamentaux. C’est pourquoi, lors des élections générales d’avril 2014 au Québec, le RAPLIQ avait mené une campagne sur l’accessibilité des bureaux de vote.
Le RAPLIQ est également à l’origine d’un recours collectif contre la Société de transport de Montréal qui, 50 ans après son inauguration, tarde encore à rendre l’ensemble du réseau de métro accessible aux personnes en fauteuil roulant.
« On est extrêmement sollicités », souligne Linda Gauthier qui précise que l’organisme s’appuie sur l’action bénévole de ses membres et que les fonds récoltés vont directement à la défense et à la promotion des droits des personnes en situation de handicap.
Le commerce local au service de la communauté
« On est quasiment leur seule source de financement », indique le propriétaire de l’Intermarché Boyer, Franck Hénot. Si c’est au départ « un lien personnel » qui l’a motivé à appuyer financièrement la cause du RAPLIQ, le commerçant explique qu’il s’agit aussi pour lui de mettre en valeur « ce que le commerce local fait pour sa communauté ».
Il souligne que, l’an dernier, son commerce a versé quelque 37 000 $ à des organismes du quartier. Outre le financement octroyé au RAPLIQ, une part importante des dons de l’entreprise sont allés à la Petite maison de la miséricorde qui vient en aide aux mères monoparentales depuis 40 ans.