De la gestion des flux de circulation à la multiplication des modes des transports, la mobilité intelligente est un vaste chantier qui se déploie sur divers fronts.
Le concept de ville intelligente est parfois un « mot-valise » déplore Félix Gravel, urbaniste responsable des campagnes transport, GES et aménagement du territoire au Conseil régional de l’environnement (CRE) de Montréal et co-porte-parole de Piétons Québec.
Dans le domaine des transports intelligents, le CRE se penche particulièrement sur les outils dits de « gouvernance agile », un sujet qui fera d’ailleurs l’objet d’une journée d’étude le 19 janvier.
Pour l’instant, les priorités de la Ville de Montréal en matière de transport intelligents semblent surtout destinées à faciliter la mobilité motorisée. Citons en exemple, le réseau de caméras sensé permettre une meilleure planification des déplacements automobiles déployé l’an dernier. « La fluidité automobile est encore un leitmotiv, souligne Félix Gravel. L’installation de feux piétons devrait être prioritaire sur la synchronisation des feux pour fluidité automobile », ajout l’urbaniste qui rappelle que les piétons restent les parents pauvres de la métropole en matière de sécurité routière.
Mobilité intelligente : quelques avancées
Dans la mise en contexte de l’audit de potentiel piétonnier actif sécuritaire (PPAS), la Direction de la santé publique de Montréal faisait remarquer que « peu de méthodes validées scientifiquement existent pour produire des données à l’échelle des rues et des intersections soutenant le diagnostic et l’aide à la décision ». Pour pallier ce manque de données, l’organisme Piétons Québec se propose d’élaborer d’un outils interactif qui permettrait de cartographier les lacunes dans les aménagements pour piétons, comme le controversé trottoir de la rue Brébeuf.
Avec le déploiement du réseau cellulaire dans le métro, les transports collectifs sont également un terrain fertile pour le développement de la mobilité intelligente.
« Le déploiement du réseau cellulaire nous permet de bonifier l’expérience de notre clientèle et de communiquer plus facilement avec elle, notamment en cas de perturbation de service au cours de ses déplacements, explique Amélie Régis, conseillère corporative aux affaires publiques de la Société de transport de Montréal (STM). Ainsi, les clients peuvent rester branchés tout en se déplaçant, ce qui leur permet de consulter les horaires et les trajets ou de recevoir des informations de la STM instantanément. Le réseau mobile ouvre donc de nouvelles perspectives pour la mobilité de nos clients. »