De nombreux dossiers sur le Plateau soulèvent des questions concernant le développement du patrimoine urbain dans le quartier.
Alors que Montréal accueille, du 3 au 8 juin, le troisième congrès bisannuel de l’Association of Critical Heritage Studies, Pamplemousse.ca revient sur quelques cas emblématiques qui montrent les opportunités et les défis soulevés par la protection ou la réaffectation du patrimoine naturel et bâti à Montréal.
1) Parc du Mont-Royal
La préservation du caractère naturel du parc du Mont-Royal, qui a fait la manchette récemment en raison du projet d’aménagement d’un terrain de sport synthétique dans le parc Rutherford par la Ville de Montréal, a refait surface cette semaine. La décision de l’administration Coderre de déployer des bancs en granit dans le parc du Mont-Royal pour le 375e anniversaire de Montréal a également fait l’objet de vives critiques ces derniers jours, notamment en raison des coûts importants du projet.
2) Studio Ernest Cormier
Plusieurs acquéreurs potentiels se sont manifestés dans le cadre de l’appel d’offres pour la vente du studio de l’architecte Ernest Cormier situé sur la rue Saint-Urbain. Si le gouvernement du Québec a indiqué sont intention de classer le bâtiment peu après l’avoir mis en vente, sa vocation future sera déterminée par l’acquéreur qui sera retenu par la Société québécoise des investissements.
3) Hôtel-Dieu
Malgré l’annonce de l’acquisition de l’ensemble patrimonial des sœurs hospitalières par la Ville de Montréal, l’avenir du terrain et des bâtiments de l’hôpital Hôtel-Dieu reste incertain. Le gouvernement du Québec a renoncé à les mettre en vente, mais le milieu espère pouvoir y développer un ambitieux projet qui préserverait la vocation hospitalière de l’institution et qui permettrait d’établir un complexe de logements sociaux et de services communautaires sur le site.
4) Institut des sourdes-muettes
Laissé pratiquement vacant suite au démantèlement de l’Agence de la santé et de services sociaux en 2014, l’avenir de l’édifice patrimonial de la rue Saint-Denis est loin d’être scellé. La reconversion éventuelle du bâtiment, convoité pour son potentiel de logement social, impliquerait la relocalisation de l’Institut Raymond-Dewar dont le sort est lié à celui, encore incertain, du centre de réadaptation Lucie-Bruneau.
5) Centre du Monastère
Véritable cas d’école de réaffectation du patrimoine religieux, le Centre de services communautaires du monastère a fait l’objet récemment d’un vaste chantier de rénovation. L’acquisition par l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal d’une partie du terrain, légué par les Pères du Très-Saint-Sacrement à la Corporation du Monastère en 1999, pourrait permettre de mettre sur pied un premier fonds de capital foncier communautaire.