La saga des vignettes de stationnement continue dans le petit Laurier.
« Les professionnels du boulevard St-Joseph sont mécontents de la gestion de Luc Ferrandez en matière de stationnement, indiquait le Comité de résidents et gens d’affaires du Petit Laurier dans un communiqué émis en début de semaine. Le chiffre d’affaire [sic] de ces professionnels a baissé de plus de 25 %. Plusieurs d’entre eux (plus de 25 %) songent à ne pas renouveler leur bail commercial cette année et à quitter l’arrondissement s’il n’y a pas de changement imminent et significatif. »
À plusieurs reprises, des professionnels de la santé ont exprimé leurs craintes devant le conseil d’arrondissement qui adressent maintenant au maire de Montréal, Denis Coderre, un témoignage prédisant une « débâcle » pour les quelque 400 professionnels qui reçoivent plus de 3000 clients quotidiennement sur le boulevard Saint-Joseph.
Le changement de climat annoncé au dernier conseil d’arrondissement semble donc avoir été de courte durée.
L’arrondissement persiste et signe
Du côté de l’arrondissement, on souligne qu’il n’y a pas de vignettes sur le boulevard Saint-Joseph et qu’il reste environ 1000 espaces de stationnement gratuit dans le secteur du Petit Laurier couvert par la vignette 151. L’arrondissement rappelle d’ailleurs qu’il a augmenté à deux heures la durée de stationnement gratuit sur Laurier, suite aux rencontres avec des membres du Comité de résidents et gens d’affaires du Petit Laurier.
Plus de 750 vignettes auraient été vendues aux résidents, ce qui porte le taux d’occupation des places réservées à 155 %, soit davantage que la moyenne de l’arrondissement. Plus de 2000 vignettes journalières ont pour leur part été vendues depuis leur introduction au printemps.
Les revenus tirés du projet-pilote de vignettes quotidiennes et mensuelles serviront d’ailleurs à financer les activités parascolaires dans les écoles publiques du Plateau, malmenées par les compressions budgétaires du gouvernement provincial.
Bisbille autour du trottoir Brébeuf
Dans son communiqué de lundi, le Comité de résidents et gens d’affaires du Petit Laurier s’indigne que personne ne s’inquiète de la survie de cet « hôpital à l’horizontal [sic] » que représente le boulevard Saint-Joseph. Le comité s’en prend également à ceux qui « montent aux barricades contre la réduction de la largeur d’un trottoir sur une longueur d’une centaine mètres », faisant référence à l’opposition au controversé projet de réaménagement de la piste cyclable Brébeuf par l’administration Coderre.
Ironie du sort, le stationnement est interdit sur Brébeuf pendant les travaux qui ont débuté cette semaine.