L’arrivée annoncée de nouveaux joueurs majeurs dans le secteur de la livraison à Montréal ne fait pas peur aux petits joueurs déjà actifs sur le marché local.
Le lancement prochain du service UberEATS et l’intention affichée par Téo d’ajouter des activités de livraison à ses services de taxi font monter d’un cran une « intensité concurrentielle » déjà forte dans le secteur, reconnaît Julien Pauss, le président de l’entreprise de livraison locale et écologique Fooducoin fondée l’an dernier.
De la place pour tout le monde
« C’est à la fois une menace et une super opportunité », explique-t-il.
Dans un marché en pleine croissance, l’entrée en scène de grands joueurs comme Uber et Téo risque selon lui d’attirer de nouveaux clients plutôt que de prendre des parts de marché aux petites entreprises locales comme Fooducoin.
Il estime qu’il y a peu de chance que sa clientèle cible, soucieuse d’écologie et d’économie locale, se tourne vers la compétition d’Uber, mais qu’il est possible en revanche que la machine publicitaire de la multinationale contribue à développer davantage le marché des services de livraison.
Chacun son créneau
« On est vraiment sur un créneau différent », souligne Julien Pauss.
Les services de Fooducoin, comme ceux d’autres entreprises de livraison ou de prêt-à-manger, comme Plat ou Créalunch, misent avant tout sur la qualité des produits et l’ancrage local des entreprises de restauration.
Contrairement aux compétiteurs actuels comme Just Eat ou Foodora, ou à d’éventuels compétiteurs comme Uber, Fooducoin n’offre pas la livraison de produits de restauration rapide et met plutôt en vedette des « partenaires gourmands » triés sur le volet.
« Chacun des partenaires qui est sur le site a été sélectionné », souligne Julien Pauss. Il explique que l’utilisation de produits locaux et de procédés ou de matériaux écologiques dans la cuisine sont les deux principaux critères utilisés pour sélectionner les restaurants participants.