Le 2 avril 2009, les dirigeants du G20, réunis à Londres, débloquaient des centaines de milliards de dollars pour sortir de la crise financière et annonçaient leur intention de mieux réglementer le système financier mondial.
La veille, des manifestations contre le G20 ont été le théâtre d’affrontements entre la police et quelques milliers de manifestants, majoritairement pacifiques.
Ian Tomlison, un vendeur de journaux qui rentrait du travail ce jour-là est mort d’hémorragie abdominale quelques minutes après avoir été poussé violemment au sol par un officier de police.
Il aura fallu plus de 4 ans avant que la police métropolitaine de Londres ne présente des excuses publiques à la famille de la victime et reconnaisse qu’une force excessive et illégale avait été utilisée contre Tomlison. Le policier Simon Harwood – acquitté au terme d’un procès pour homicide – a toutefois été trouvé coupable de grossière inconduite par le comité disciplinaire de la police et a finalement été renvoyé par Scottland Yard.
L’enquête a révélé que la police avait initialement tenté de camoufler l’agression sauvage et gratuite de Tomlison par le constable Hartwood. La version policière officielle a cependant été contredite par un enregistrement vidéo amateur, diffusé par le journal The Guardian.
C’est également un vidéaste amateur qui a révélé au grand jour la brutalité avec laquelle quatre officiers de la police de Los Angeles avaient battu Rodney King, un afro-américain, né le 2 avril 1965. Les policiers ont été poursuivis pour agression armée et usage excessif de la force envers King qui avait été arrêté pour conduite avec facultés affaiblies et délit de fuite. L’acquittement des policiers impliqués dans la bavure est l’un des facteurs clés dans le déclenchement d’émeutes raciales à Los Angeles.
Le fait que King ait résisté à son arrestation a été invoqué pour justifier l’acquittement des policiers, mais deux des quatre policiers ont plus tard été trouvés coupables de violations de droits à l’encontre de King et condamnés à des peines de prison.
Le 9 avril 2003 marque la chute de Bagdad après 3 semaines de combats en Irak, menés par une coalition américano-britannique, en contravention avec le droit international et en dépit d’un vaste mouvement d’opposition populaire. Le dictateur Saddam Hussein a perdu le contrôle sur le pays. Symbole de sa déchéance politique, une statue à son effigie est renversée à la place al-Fardaous.
On se souviendra que les mobiles officiels de cette invasion étaient la présence d’armes de destructions massives de Saddam Hussein et les liens entre le régime de ce dernier et l’organisation terroriste Al-Qaida. Ces deux raisons se sont avérées être des fabrications pures et simples. On sait aujourd’hui, il s’agissait essentiellement d’une guerre impérialiste motivée par les intérêts du pétrole.
On sait également que l’exploitation des énergies fossiles comme le pétrole est l’une des principales sources d’émissions de gaz à effet de serre qui causent les changements climatiques. Les experts du GIEC estiment d’ailleurs que le réchauffement climatique aura probablement pour effet une augmentation de l’intensité et du nombre des événements climatiques extrêmes, comme les ouragans.
Le 9 avril 2006, le Comité des ouragans de l’Organisation métrologique mondiale retirait de l’index des ouragans les noms de 5 cyclones les plus dévastateurs de 2005. La saison cyclonique 2005 dans l’Atlantique avait en effet été celle de tous les records, tant en terme de nombre que d’intensité. L’ouragan Katrina est par exemple passé à l’histoire comme l’un des ouragans les plus meurtriers de l’histoire des États-Unis. Plus de 1800 victimes ont été enregistrées et les dégâts matériels ont été estimés à plus de 80 milliards de dollars.
Le 19 avril 1995, Timothy McVeigh faisait sauter un bâtiment fédéral dans le centre-ville d’Oklahoma City. McVeigh était un sympathisant du Mouvement des miliciens, un mouvement d’extrême droite, d’inspiration libertarienne et survivaliste, qui milite contre le contrôle des armes à feu aux États-Unis. Cet attentat, le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis jusqu’aux attentats du 11 septembre 2001, visait particulièrement le Bureau of Alcohol, Tobacco, Firearms and Explosives (ATF). L’ATF avait obtenu en 1992 un mandat de perquisition et d’arrêt contre le leader d’une secte fondamentaliste chrétienne, David Koresh, près de Wacko au Texas. L’intervention policière s’était soldée par un siège de près de 3 mois et des affrontements armés dont le bilan s’est élevé à plus de 80 morts.
Le 19 avril 2003, à peine une semaine après la chute de Saddam Hussein, le président américain George W. Bush demande aux Nations unies la levée des sanctions économiques contre le régime irakien qui, depuis le milieu des années 1990, prenait la forme du programme «Pétrole contre nourriture».
Un rapport d’enquête de l’ONU publié en 2005 a conclu que ce système s’accompagnait d’un important réseau de corruption qui aurait permis le détournement de plusieurs milliards de dollars au profit de l’État irakien et de nombreuses entreprises étrangères. Pendant ce temps, l’embargo a entraîné la mort d’un million et demi d’Irakiens, dont environ 500 000 enfants de moins de 5 ans.
Le 19 avril 2007, un tireur abattait 33 personnes sur le campus de l’université Virginia Tech en Virginie. Il s’agit de l’une des pires tueries en milieu scolaire de l’histoire des États-Unis. Dans une lettre, le tueur disait s’inspirer des auteurs de la Fusillade de Columbine de 1999 et comparait sa mort à celle de Jésus Christ
Le 23 avril 1963, le premier ministre libéral Jean Lesage annonce que 90 % des actionnaires de sept compagnies d’électricité nationalisées ont accepté l’offre formulée par son gouvernement quelques semaines plus tôt. Il s’agit là d’une étape marquante de la nationalisation de l’électricité au Québec qui prendra effet le 1er mai 1963. La nationalisation de l’électricité passera à l’histoire comme un événement marquant de la Révolution tranquille, symbole d’une appropriation collective des ressources naturelles du Québec.
Dans son argumentaire pour la nationalisation de l’électricité, le ministre des Richesses hydrauliques, un certain René Lévesque, affirmait qu’il s’agissait de la seule source d’énergie québécoise. «Tout le reste, le charbon, le gaz, le pétrole, c’est importé de l’extérieur », soulignait René Lévesque en 1962. Il ajoutait du même souffle que le système privé en place était peut-être bon pour les compagnies, mais qu’il était mauvais pour la province, allant même jusqu’à le qualifier d’inutilement coûteux et d’inefficace.
Le 23 avril 2014, marque la formation du premier Cabinet libéral de Philippe Couillard, récemment élu premier ministre du Québec qui s’est mis en tête d’éliminer le déficit le plus rapidement possible. Luc Godbout et Claude Montmarquette, deux experts en service commandé pour le nouveau gouvernement Couillard, ont aussitôt évoqué la possibilité de privatiser jusqu’à 10% des actifs d’Hydro Québec. Le ministre de l’Énergie et des Ressouces naturelles, Pierre Arcand, a qualifié ce projet de privatisation de la société d’État de « rumeur farfelue », mais l’idée n’a à ce jour jamais été formellement écartée par le gouvernement libéral.
C’est d’ailleurs sous le précédent gouvernement libéral que les droits d’exploration pétroliers et gaziers sur l’île d’Anticosti détenus par Hydro-Québec ont été cédés au secteur privé, pour un montant qui n’a jamais été rendu public, une transaction qui a été qualifiée de vol du siècle. Pendant ce temps, Hydro Québec accumule les surplus, mais continue de hausser les tarifs des particuliers, et ce, tout en offrant aux entreprises industrielles des tarifs préférentiels extrêmement bas à certains clients industriels et en rachetant à perte leurs surplus production ainsi que la production des parcs d’éoliennes exploités par des entreprises privées, souvent liées aux grands producteurs de pétrole. Le ministre Arcand a confirmé que le gouvernement du Québec ira de l’avant avec son projet de ligne de transport d’électricité de 400 km entre Montréal et le Lac-Saint-Jean, un projet évalué à 1,1 milliard de dollars, dont les mauvaises langues disent qu’il est davantage destiné à alimenter le marché des exportations d’Hydro Québec qu’à assurer la sécurité énergétique de la métropole…
Le 30 avril 1940, le gouvernement d’Adélard Godbout crée le Conseil supérieur du travail, en réponse aux demandes des syndicats qui souhaitent que le monde du travail soit régi par des structures dotées d’une certaine indépendance politique – l’État étant alors comme aujourd’hui plus ou moins inféodé au patronat. L’organisme consultatif est chargé d’étudier les questions sociales et de travail, à une époque pas si lointaine où il n’existait ni salaire minimum légal ni normes du travail.
Rappelons que c’est au gouvernement libéral d’Adélard Godbout que revient le mérite d’avoir promulgué un certain nombre de mesures progressistes dont, par exemple, le droit de vote des femmes, la fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à 14 ans, la création de la Commission hydroélectrique de Québec (connue aujourd’hui sous le nom d’Hydro-Québec) ou encore la Loi des relations ouvrières.
Cette loi, qui précède d’une vingtaine d’années l’adoption du Code du travail, obligeait les parties (lire le patronat) à négocier de bonne foi et reconnaissait juridiquement la légitimité des syndicats. Une procédure d’accréditation supervisée par une commission publique donnait au syndicat dans un établissement, une entreprise ou dans un secteur d’entreprise donné le monopole de la représentation et le droit de négocier collectivement des conditions de travail et d’autres avantages sociaux au bénéfice des syndiqués.
C’est également un 30 avril (1959) qu’est né le premier ministre du Canada, Stephen Harper, qui est connu pour ses politiques notoirement antisyndicales. Le gouvernement conservateur multiplie depuis plusieurs années les attaques frontales contre les syndicats, principalement sur le front juridique où Ottawa cherche à encadrer et à restreindre le plus possible le champ de l’action syndicale. En enfermant les syndicats dans le domaine étroit et hermétique des relations de travail, le gouvernement tente ainsi de neutraliser les syndicats comme force politique et comme acteur social.