Les usagers et le personnel du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) restent sur leurs gardes.
Malgré les assurances offertes par la direction du centre, la fusion avec l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay-de-Montréal (IRGLM) inquiète toujours.
Suite à la conférence de presse du 16 décembre, un représentant du personnel s’était adressé au conseil d’administration du centre pour demander des « actions concrètes pour tenir compte de l’impact prévisible sur la qualité des services aux usagers, du déménagement des programmes clientèles du CRLB à l’IRGLM ».
Au terme de la rencontre, la direction a assuré le personnel et les usagers qu’un plan de communication serait mis en place pour diminuer les inquiétudes liées à l’avenir des programmes du CRLB, qui offre des services uniques en réadaptation.
Le CRLB est notamment réputé pour ses services de réadaptation offerts aux personnes atteintes de la sclérose en plaques.
Un appui de taille
« Ainsi, nous questionnons les démarches de rationalisation annoncées et nous espérons que les changements ne se feront pas au détriment de la santé de notre clientèle », plaidait le directeur général de la Société canadienne de la sclérose en plaques dans une lettre envoyée le 7 janvier à la présidente-directrice générale du Centre intégré de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, Sonia Bélanger.
Dans une lettre adressée le 13 janvier à Sonia Bélanger, le président du syndicat des techniciens et professionnels de la santé et des services sociaux du CRLB, Laurier Courtemanche, saluait le fait que la direction ait « tendu la main » au personnel et qu’elle ait accepté de nommer la présidente du comité des usagers du CRLB, Monika Throner, au sein du comité stratégique chargé de conseiller la direction sur la mise en œuvre de la fusion.
Décision clinique ou choix idéologique?
« Toutefois, aucune action concrète, démontrant la prise en compte des impacts négatifs prévisibles d’un déménagement sur la qualité des services aux usagers, ne nous a été présentée », constatait le représentant syndical qui déplorait que « les décisions et orientations se prennent principalement pour des raisons budgétaires et/ou idéologiques ».
Dans une réponse envoyée par courriel le 22 janvier, Sonia Bélanger a assuré que la directrice des programmes de déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique (DI, TSA et DP) au CIUSS Centre-Sud-de-l’île-de-Montréal « rencontrera prochainement les représentants syndicaux et entreprendra une tournée des équipes en déficience physique pour faire le point sur le projet et présenter les étapes à venir ».
Dans cette correspondance dont Pamplemousse.ca a obtenu copie, la PDG du CIUSS reconnaît que « Ia mise en place de notre grande organisation s’accompagne d’un certain lot d’incertitudes » et soutient que la « fusion du continuum en déficience physique représente plusieurs enjeux et préoccupations, lesquels ont été entendus et considérés ».