Le Plateau sera l’un des trois arrondissements où se déploiera le projet-pilote de caméras corporelles du Service de police de la ville de Montréal (SPVM).
À compter du 29 septembre, certains agents du poste 38 patrouilleront munis de caméras portatives enregistrant leurs interactions avec le public.
Des études encourageantes
« Nous reconnaissons le grand potentiel de cette technologie, affirme d’emblée le conseiller d’arrondissement du district Jeanne-Mance, Alex Norris. Il rappelle que les études menées jusqu’à présent tendent à démontrer que l’utilisation de caméras corporelles a pour effet de diminuer le recours à la force par les officiers et d’améliorer les interactions entre la police et les citoyens.
« Ça peut représenter un élément de preuve intéressant », ajoute-t-il, en précisant que les policiers montréalais ne pourront pas consulter les enregistrements vidéo avant de remettre leur rapport écrit. Ceci pourrait rendre plus facile la détection de rapports falsifiés par des policiers ayant outrepassé leurs pouvoirs, notamment lors d’enquêtes du Bureau des enquêtes indépendantes.
Encadrement nécessaire
S’il insiste sur l’importance de bien encadrer le déploiement de caméras portatives, le conseiller Norris assure avoir été satisfait des réponses fournies par le SPVM, notamment en ce qui a trait à la protection de la vie privée et au respect de libertés civiles.
Rappelons que le commissaire fédéral à la vie privée avait émis des réserves concernant le déploiement de ce type de caméras et que des groupes de défense des droits et libertés s’inquiètent du recours accru à la vidéosurveillance.
La Fédération des policiers municipaux du Québec et la Fraternité des policiers et policières de Montréal se disent pour leur part en faveur du déploiement de caméras corporelles, notamment car les études indiquent que le port de caméras diminue le nombre de plaintes et de poursuites contre des policiers.
Le projet-pilote dont la seconde phase a été annoncée mardi doit faire l’objet d’une consultation publique en 2017.
[Au moment de publier, nous n’avions pas encore été en mesure d’obtenir les détails sur les modalités du déploiement des caméras corporelles du SPVM sur le Plateau.]