L’Excentris a annoncé mardi matin que la diffusion de films dans ses deux salles était suspendue jusqu’à nouvel ordre.
L’annonce, survenue deux jours à peine après la clôture des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), a pris tout le monde par surprise. La dernière tentative de relance du complexe culturel situé sur le boulevard Saint-Laurent ne semble pas avoir porté fruit.
Réactions du milieu
« Comme plusieurs, nous sommes tristes d’apprendre que le cinéma Excentris ferme temporairement ses portes, a déclaré Nadine Viau, attachée de presse à l’Office national du film (ONF), dans un communiqué émis mardi après-midi. Nous espérons que des solutions seront trouvées pour que cette grande institution poursuive sa mission et continue de présenter du cinéma d’auteur et des documentaires de l’ONF et du monde entier comme elle le fait depuis de nombreuses années. »
Le film Pipeline, Pouvoir et Démocratie d’Oliver D. Asselin qui avait été présenté en primeur mondiale le 16 novembre aux RIDM devait prendre l’affiche le 4 décembre à l’Excentris. « On doit quand même voir ici le symptôme de l’état d’indigence dans lequel se trouve le cinéma indépendant au Québec », a écrit le réalisateur sur sa page Facebook personnelle.
Son documentaire, produit par l’ONF et dont la projection de presse avait lieu ce matin à l’Excentris, sera finalement présenté au cinéma Quartier Latin.
Le producteur Louis Dussault, de K-Films Amérique, a également réagi par voie de communiqué : « Que font la SODEC et le ministère de la Culture du Québec, et la Ville de Montréal pour laisser faire une telle chose? Le Québec ne peut-il pas se payer la plus belle salle de cinéma qui programme du cinéma international à longueur d’année et des documentaires? »
L’avenir incertain
L’Excentris maintient jusqu’à la fin de l’année la location de films en ligne et la tenue d’événements corporatifs, mais l’avenir du diffuseur est loin d’être assuré.