La conservation et la mise en valeur des milieux naturels du mont Royal sont un travail de longue haleine.
Au fil de ses 25 années de service chez les Amis de la montagne, Éric Richard a été aux premières loges du développement des activités de protection et de promotion de la biodiversité sur le mont Royal.
De l’éducation à l’environnement à l’intendance environnementale
« On a commencé surtout avec des activités éducatives », explique-t-il, citant en exemple la corvée annuelle de nettoyage était l’occasion de sensibiliser la population à l’importance du mont Royal dans l’environnement urbain.
C’est suite à la tempête de verglas de 1998 que les Amis de la montagne ont commencé s’intéresser à l’entretien de l’écosystème forestier du mont Royal. « Il y avait des endroits où la forêt se régénérait moins bien », se souvient Éric Richard.
L’idée de mettre en place un programme annuel de conservation a germé dans les années qui ont suivi. Le projet s’est précisé, notamment grâce à des rencontres avec des groupes actifs dans le réseau d’Evergreen Canada, raconte Éric Richard qui souligne qu’une ressource à temps plein a été engagée dès 2003 pour s’occuper des dossiers liés à la conservation sur le mont Royal.
La redécouverte de la biodiversité urbaine
Les Amis de la montagne ont lancé leur programme d’intendance environnemental en 2007, alors que la Ville de Montréal venait de procéder au premier inventaire de la végétation terrestre du mont Royal et peu de temps après la création l’arrondissement historique et naturel du Mont-Royal.
Précurseur d’un regain d’intérêt pour les enjeux liés à la biodiversité en ville, le programme d’intendance environnementale des Amis de la montagne a permis de planter des milliers d’arbres et arbustes et de contrôler la progression des plantes exotiques envahissantes.
Dix ans plus tard, le travail est toutefois loin d’être terminé, car l’épidémie d’agrile du frêne menace jusqu’à 30 000 arbres sur le mont Royal et risque de favoriser la multiplication des espèces envahissantes.