Après une période de consultations et d’analyse, l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal a dévoilé le 29 septembre le concept de réaménagement de la Rue Prince-Arthur.
Désigné comme legs de l’arrondissement dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal, le projet estimé à 2 millions de dollars est présenté comme un plan dynamisation de la rue Prince-Arthur, qui a perdu son pouvoir d’attraction au fil des ans.
Devant environ 120 personnes réunies dans une salle au 6e étage de l’Institut de tourisme et d’hôtellerie du Québec, l’architecte paysagiste Hervé Haffreingue a présenté dans le menu détail deux scénarios de réaménagement, élaborés par la firme AECOM et inspirés des consultations publiques tenues au printemps.
L’équipe d’AECOM a étudié en long et en large les caractéristiques urbanistiques de la rue, afin d’évaluer le potentiel de développement de Prince-Arthur et d’identifier les contraintes qui doivent être prises en compte dans le projet de réaménagement.
Les deux propositions d’aménagement prennent en compte une variété d’éléments tels que la végétation, l’animation, la luminosité, le vent et l’identité pour créer un environnement urbain dynamique et attirant, favorisant la mobilité active — avec un transit à pied évalué à 10 000 personnes par jour — ainsi que l’activité économique et commerciale sur la rue piétonne.
Dans le premier cas, les terrasses et aménagements seraient centralisés au milieu de la chaussée et canaliseraient la mobilité dans deux corridors de circulation le long des façades, comme sur Pearl Street à Boulder (Colorado). Dans le second cas, les aménagements seraient installés de part et d’autre d’un corridor déambulatoire central, à la manière des fameuses Ramblas de Barcelone.
Dans les deux cas, l’aménagement comprendrait des entrées marquées à hauteur de Saint-Laurent et de la rue Laval et ferait une place importante au verdissement et à l’art urbain, notamment avec l’aménagement d’une scène amovible sur la fontaine.
L’accueil de ces propositions est cependant mitigé, notamment en raison de préoccupations quant à la pérennité des investissements envisagés. Nous y reviendrons dans un texte à paraître en début de semaine prochaine.