La Maison d’Aurore organise mercredi (15 mars) une journée de réflexion sur le thème de la sécurité alimentaire.
L’événement public, qui croisera les perspectives académiques et communautaires, s’inscrit en amont du Sommet du l’alimentation qui se tiendra en novembre. Résolument ancrée dans la réalité des populations en proie l’insécurité alimentaire, la journée de réflexion vise à « remettre les vrais gens dans le débat », explique Alice Miquet, organisatrice communautaire à la Maison d’Aurore.
La sécurité alimentaire : une affaire d’inégalités sociales
« La plupart des gens pensent que la sécurité alimentaire, c’est le dépannage alimentaire », souligne l’organisatrice communautaire qui insiste sur l’importance de « parler du lien entre les inégalités sociales et l’insécurité alimentaire ».
À Montréal, où environ une personne sur trois vit sous le seuil de faibles revenus, près de 20 % de la population vit de l’insécurité alimentaire, selon le Portrait montréalais de la sécurité alimentaire.
Le problème est particulièrement marqué sur le Plateau, comme l’a constaté la Corporation de développement communautaire (CDC) Action solidarité Grand Plateau. Dans le cadre de consultations locales en matière d’insécurité alimentaire, menées il y a dix ans, la CDC avait d’ailleurs noté un paradoxe important entre la présence de « beaucoup de pauvreté et de problématiques liées à l’insécurité alimentaire » et le fait qu’on trouve sur le Plateau « une offre alimentaire abondante et de qualité ». En effet, le Plateau, contrairement à certains secteurs de l’Est de Montréal, compte peu de déserts alimentaires, mais l’offre alimentaire y demeure « peu accessible économiquement pour les personnes les plus démunies », observe la CDC.
Des pistes de solution
Dans un contexte où les besoins en sécurité alimentaire augmentent, la journée de réflexion de mercredi proposera quelques pistes d’action pour améliorer l’accès de tous et toutes à des produits frais, abordable et de qualité. En plus de présenter des expériences inspirantes menées dans d’autres quartiers, comme le Club populaire des consommateurs de Pointe-Saint-Charles, l’événement fera le point sur les solutions locales en matière de sécurité alimentaire.
Il sera notamment question des groupes de cuisines collectives, du groupe d’achat bio et des paniers de légumes Second Life offerts à la Maison d’Aurore ou du magasin solidaire mis sur pied par la CDC ASGP dans la foulée des consultations du milieu sur les orientations locales en matière de sécurité alimentaire.