Le comité des usagers du centre de réadaptation Lucie-Bruneau (CRLB) demande un moratoire sur le transfert de certains services vers l’Institut de réadaptation Gingras-Lindsay (IRGLM), situé à Côte-Des-Neiges.
Lors d’une conférence de presse tenue mercredi avec le Regroupement des organismes de promotion du Montréal métropolitain (ROPMM), Ex aequo et le député de Mercier, Amir Khadir, les usagers du centre ont interpellé la directrice des programmes de déficience intellectuelle, trouble du spectre de l’autisme et déficience physique (DI-TSA/DP) du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSS) du Centre-Sud de Montréal, Maryse St-Onge.
Les intervenants et intervenantes réclament un moratoire sur toutes les démarches au projet de fusion administrative entre le CRLB et l’IRGLM qui prévoit notamment la fermeture de l’internat qui a pourtant été rénové en 2011 au coût de 2 millions de dollars et qui héberge actuellement 13 personnes.
« On a eu plusieurs démarches pour arrêter le transfert », souligne la présidente du comité des usagers du CRLB, Monique Throner. Outre des rencontres avec la direction, des lettres adressées aux ministères concernés et une campagne dans les médias, une pétition demandant à la présidente-directrice générale du CIUSSS du Centre-sud, Sonia Bélanger, de maintenir les services du CRLB a déjà récolté plus de 1000 signatures.
La pétition doit d’ailleurs être déposée au conseil d’administration du centre ce soir.
Une centralisation au détriment de la proximité
Ex Aequo, l’organisme de défense de droits des personnes handicapées qui célébrait le mois dernier ses 35 ans, s’inquiète de l’impact d’un éventuellement déménagement des services vers Côte-des-Neiges sur l’accès aux services.
Alexandra D’Amours, agente de promotion chez Ex aequo, déplore la perte de proximité des services dans l’Est de l’Île de Montréal. « Pour certaines personnes, ça peut représenter des déplacements de deux heures », illustre-t-elle.
« Le système de santé est tombé dans le piège de l’optimisation des services au détriment de la proximité », lance de son côté Amir Khadir qui s’engage à poursuivre les démarches en vue de freiner le démantèlement du CRLB.
À lire demain : Le Centre Lucie-Bruneau : plus qu’un centre de réadaptation.