Montréal fera l'acquisition d'une partie de l'Hôtel-Dieu

La Ville de Montréal annonce qu’elle procédera à l’acquisition de l’ensemble patrimonial des Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph.

Attenant au site de l’Hôtel-Dieu, cet ensemble patrimonial de plus de 35 000 mètres carrés est un lieu emblématique de l’histoire montréalaise. « Les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph ont apporté au cours des siècles une contribution majeure à la fondation et à l’essor de Montréal, a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre par voie de communiqué. La décision d’acquérir cette propriété s’impose devant son importance historique et patrimoniale. »
La semaine de l’Hôtel-Dieu
Cette annonce survient alors que plusieurs actions sont prévues cette semaine dans la cadre de la campagne pour la sauvegarde de l’Hôtel-Dieu. « C’est une semaine Hôtel-Dieu », se réjouit Charles Ste-Marie du Syndicat des employé(e) s du CHUM qui était présent lors de déploiement d’une bannière revendiquant du logement social sur les terrains de l’Hôtel-Dieu par des membres du Comité logement du Plateau Mont-Royal (CLPMR) la semaine dernière.
Une assemblée publique, organisée ce jeudi par la coalition communautaire Milton Parc pour l’accès au logement et à la santé, doit permettre de faire le point sur un projet de développement communautaire pour l’Hôtel-Dieu. Vendredi, l’assemblée sera suivie d’un rassemblement pour la sauvegarde de la vocation hospitalière de l’institution, organisé par la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu de Montréal.
Quel avenir pour l’Hôtel-Dieu?
Le mois dernier, la Coalition a relancé sa mobilisation pour le maintien de services de santé de première ligne à l’Hôtel-Dieu. « On a peur que l’Hôtel-Dieu finisse en clinique privée », met en garde Charles Ste-Marie qui a eu l’idée de faire revenir Jeanne Mance elle-même pour défendre son héritage.

Le site de l’Hôtel-Dieu a été retiré de la liste des sites excédentaires du réseau de la santé et des services sociaux l’an dernier, mais le ministère de la Santé envisage de le convertir en super-clinique plutôt que d’y aménager un pôle de services de santé de proximité, de logement et de services communautaires, comme le réclame la coalition depuis des années.
La Ville de Montréal s’est pour sa part engagée à élaborer un plan directeur de mise en valeur du site patrimonial qu’elle achètera aux sœurs Hospitalières. Elle entend notamment construire une centaine de logements sociaux.