Malgré l’expulsion de son camp pour le droit au logement vendredi, le FRAPRU était de retour sur le Plateau dimanche.
Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) avait organisé samedi une journée de « camp itinérant » qui s’était terminée par une brève occupation du terrain derrière la Grande bibliothèque sur la rue Berri.
Dimanche vers midi, les membres du FRAPRU se sont rassemblés sur le Mont-Royal pour marquer la fin du camp pour le droit au logement.
Le coordonnateur du FRAPRU a tenu à dénoncer le désengagement des gouvernements fédéral et provincial en matière de financement du logement social, mais également « la répression contre les mouvements de lutte » dont le FRAPRU a été la cible pour la première fois.
Il estime que si le camp a été évincé à trois reprises au cours de la fin de semaine, « c’est la faute au maire de Montréal et au SPVM » qui ont refusé de tolérer l’action symbolique du FRAPRU.
« Ce n’est pas un échec, bien au contraire », conclut cependant François Saillant qui souligne que le camp « a réussi à attirer l’attention publique sur les problèmes de logement et la négligence des gouvernements, avec une intensité qui ne s’était pas vue depuis la crise du logement du début des années 2000 ».
« On n’a pas dit notre dernier mot! », lance au mégaphone Véronique Laflamme, organisatrice communautaire au FRAPRU en saluant le courage et la détermination de la centaine de personnes ayant participé au camp. Avant de quitter les lieux, les membres du FRAPRU ont installé une tente symbolique pour marquer la fin du camp pour le droit au logement.