Conseil d'arrondissement : le calme après la tempête?

Après la séance houleuse du mois dernier, c’est sous le signe de la bonne humeur et dans un calme relatif que s’est tenu le conseil d’arrondissement, lundi (7 juillet).

Plusieurs sujets chauds étaient à l’ordre du jour de la séance qui se tenait pour la première fois dans le district Jeanne-Mance, plus spécifiquement dans la salle Fellini du cinéma Excentris.
Il était notamment question de nouvelles mesures d’apaisement de la circulation et de l’épineux dossier des vignettes de stationnement.
Dans son mot d’ouverture, le maire Ferrandez a tenu à souligner l’introduction de la nouvelle vignette quotidienne pour les visiteurs. « On essaie quelque chose », a expliqué Luc Ferrandez en soulignant que ce c’est sous la forme d’un projet-pilote dans le district De Lorimier que l’arrondissement entend tester la formule qui permettra aux résidents d’acheter des vignettes autocollantes journalières pour leurs visiteurs au coût de 6 $ l’unité. Cette nouvelle vignette s’ajoute à la vignette mensuelle introduite le mois dernier au coût de 100 $ par mois.
La conseillère d’arrondissement pour le district Mile-End et présidente du comité consultatif d’urbanisme (CCU), Marie Plourde, a fait retirer de l’ordre du jour l’adoption du second projet de résolution concernant le projet de conversion du 30 Saint-Joseph Est. Suite à une rencontre récente avec Richard Ryan, le promoteur s’est dit ouvert à reconsidérer l’inclusion de logements sociaux dans le projet, conformément à la nouvelle politique d’inclusion.
Le conseil a également adopté une nouvelle réglementation sur le bruit afin de favoriser le développement des petits lieux de spectacles qui foisonnent sur le boulevard Saint-Laurent.
Au grand soulagement du comité de la ruelle champêtre Henri-Julien, les élus ont également interdit la circulation des véhicules routiers dans une partie de la ruelle verte menacée par des projets de développement domiciliaire. Les élus ont également accordé au promoteur un permis de démolition, à la condition qu’il mette en garantie un montant de 25 000 $ pour la remise en état de la ruelle Henri-Julien après les travaux.
L’arrondissement a également accordé une contribution financière aux Ateliers d’éducation populaire du Plateau pour un projet de verdissement visant à lutter contre les ilôts de chaleur.
Fait rarissime, le conseil a décidé d’aller à l’encontre des recommandations du CCU et de la Direction du développement du territoire et des travaux publics de l’arrondissement dans un dossier d’intégration architecturale au 2202, Mont-Royal Est. La Direction recommandait en effet de refuser les plans soumis pour le remplacement de la vitrine commerciale du bâtiment occupé par Crémy Pâtisserie, car l’immeuble « est un témoin important de l’ancien village De Lorimier et possède un grand intérêt architectural ».
Le maire a salué la rigueur des services de l’arrondissement dans ce dossier, mais il a affirmé qu’il était trop exigeant pour le commerçant de se conformer à la condition d’intégration architecturale formulée par le CCU qui visait à « préserver l’esprit des vitrines d’origine de l’arrondissement et [à] respecter l’expression et les composantes architecturales d’origine du bâtiment ».
Les détails de ce dossier se trouvent dans les sommaires décisionnels de la séance qui peuvent être consultés sur le site Web de l’arrondissement.
Nous reviendrons dans les prochains jours sur les nombreux sujets abordés durant la période de questions et de requêtes du public qui s’est étendue sur plus de deux heures et qui portait notamment sur des enjeux de sécurité publique, d’aménagement, de logement social, de circulation et de stationnement.