Cette année, la rentrée scolaire est marquée par une mobilisation sans précédent contre les coupures en éducation.
Le mouvement Je protège mon école publique (JPMEP), qui dénonce « les compressions dans le réseau de l’éducation primaire et secondaire et ses conséquences désastreuses sur la qualité de vie de nos enfants », prend de l’ampleur cet automne. Les parents d’enfants inscrits dans une dizaine d’écoles primaires et secondaires du Plateau participaient à une journée nationale de mobilisation le 1er septembre, selon un document collaboratif rendu public lundi.
Ainsi, les écoles Saint-Pierre-Claver, Saint-Enfant-Jésus, de l’Étincelle, Lambert-Closse, Saint-Louis-de-Gonzague, Robert-Gravel, Louis-Hippolyte-Lafontaine, Jeanne-Mance, Élan, Lanaudiere et Au-pied-de-la-montagne se joignent à la mobilisation qui regroupe plus de 230 écoles dans diverses commissions scolaires à travers le Québec.
Bien que la plupart des écoles du Plateau fassent bonne figure au palmarès des écoles publié cette semaine, elles souffrent comme tout le réseau public d’un problème de sous-financement et de la surpopulation scolaire, comme le rappelait cette semaine, le député de Mercier, Amir Khadir.
Le mouvement JPMEP réclame un « financement adéquat et stable du réseau d’éducation publique primaire et secondaire du Québec », « une solution rapide et durable à la surpopulation dans les écoles » et « un accès aux services de professionnels pour nos enfants et leurs professeurs ».
L’initiative, lancée au printemps par un groupe de parents d’une école montréalaise, s’étend comme une traînée de poudre et s’inscrit dans la foulée d’un « grand mouvement de mobilisation en marche au Québec ». Avec déjà près de 6000 abonnés sur Facebook, la campagne est une illustration de l’importance croissante que prennent les réseaux sociaux dans l’organisation des mouvements de contestation et dans la mobilisation citoyenne contre les politiques d’austérité.
La mobilisation des parents en cette période de rentrée scolaire n’est d’ailleurs peut-être que la première vague d’un automne qui s’annonce mouvementé dans le secteur de l’éducation au Québec.