Le Petit Laurier était encore au cœur des débats lors de la séance du conseil d’arrondissement du 5 octobre.
Dès l’ouverture, le maire d’arrondissement, Luc Ferrandez, n’a pas mâché ses mots pour dénoncer les derniers revirements dans le dossier de la piste cyclable Saint-Grégoire. Il en avait particulièrement contre l’annonce faite par le maire de Montréal, Denis Coderre, de son intention de retirer le trottoir de la rue de Brébeuf le long du parc Laurier.
« Il y a énormément de problèmes avec ce projet-là » a déclaré le maire Ferrandez en déplorant que la ville investisse 300 000 $ pour préserver une quarantaine de places de stationnement.
Le dossier du stationnement dans le Petit Laurier a refait surface lors de la période de questions ouvertes sur l’adoption du budget 2016. Charles Déziel, un denturologiste dont la clinique est établie sur le boulevard Saint-Joseph, a fait valoir que si l’arrondissement peut compter sur des nouveaux revenus de vignettes, estimés à 200 000 $, il pourrait avoir à composer avec une baisse des revenus au niveau de la taxe d’affaires. « Est-ce que le jeu en vaut la chandelle? », a-t-il questionné.
Charles Déziel est par la suite revenu à la charge lors de la période de questions du public au conseil. « Vous vous devez d’offrir une solution avant de restreindre les espaces de stationnement », a-t-il lancé. « Vous avez constamment caricaturé », a rétorqué le maire, d’un ton irrité, en pointant du doigt la responsabilité du comité des résidents et gens d’affaires du Petit Laurier dans l’intervention du maire Coderre sur le dossier de la piste de Brébeuf.
Quelques minutes plus tôt, une citoyenne, Catherine Lavarenne, affirmait pour sa part avoir été à la rencontre des commerçants de l’avenue Laurier pour essayer de changer le ton du débat. « L’expérience a été très positive », a affirmé la citoyenne en soulignant que 14 commerçants sur les 17 rencontrés avaient accepté de mettre dans leur vitrine une pancarte soulignant que les clients cyclistes sont bienvenus.
Autres sujets à suivre
La polarisation du débat sur le stationnement a encore une fois pris beaucoup de place lors de la période de questions, éludant un certain nombre d’autres dossiers à l’ordre du jour du conseil.
Mentionnons l’adoption d’une motion demandant au gouvernement fédéral et aux partis fédéraux de s’engager pour un nouveau plan de logements abordables et d’une motion pour la préparation d’une étude sur l’intérêt patrimonial des installations de l’ancien Institut des sourdes-muettes dont l’avenir demeure incertain.
Nous reviendrons sur ces sujets et sur d’autres dossiers dans les jours et les semaines à venir.