Sous le béton, le paradis!

Après un an d’efforts de mobilisation et de planification, le béton cède sa place aux végétaux dans une ruelle du Plateau-Est.

Donnant corps à un partenariat inédit entre les citoyennes et citoyens, l’arrondissement du Plateau Mont-Royal et l’organisme Depave Paradise, une trentaine de bénévoles ont participé le 3 octobre dernier à la plantation de végétaux sur le tronçon est-ouest d’une ruelle située entre les rues Iberville et Chapleau. Retardé par des travaux d’électricité imprévus, le verdissement du tronçon nord-sud s’est poursuivi la semaine dernière.
Verdir pour améliorer le cadre urbain et renforcer la cohésion sociale
« Ça fait une énorme différence », constate déjà Mélissa Lebel, porte-parole du comité de bénévoles derrière le projet. « Ça rapproche vraiment les voisins. Ça verdit, ça embellit. »
En plus d’améliorer la qualité de vie et de favoriser la cohésion du voisinage, le projet visait à répondre à un ensemble de problèmes, comme celle de l’écoulement des eaux de pluie, des ilots de chaleur et de l’apaisement de la circulation.
Le tronçon désasphalté par l’arrondissement était emprunté par les automobilistes cherchant à contourner la circulation sur la rue d’Iberville.
Une démarche partenariale
Le comité a notamment travaillé avec l’architecte paysagiste Julie Perreault et la coopérative L’esprit du Lieu, spécialisée dans la construction écologique, pour développer le plan d’aménagement de la Ruelle du Trotteur, ainsi baptisée en référence à la présence d’une piste de course de chevaux dans le parc Baldwin au début du XXe siècle.
« On a fait un clin d’œil à l’histoire avec le nom », explique Mélissa Lebel qui précise que la Société d’histoire du Plateau-Mont-Royal a également contribué au projet.
Les travaux d’excavation et l’achat des végétaux ont été pris en charge par l’arrondissement et l’organisme torontois Depave Paradise a pour sa part accordé une subvention de 10 000 $ au projet de ruelle champêtre.
« C’est leur premier projet au Québec », souligne Mélissa Lebel qui espère que le succès de la démarche va inspirer d’autres groupes citoyens à faire appel au soutien de se l’organisme qui offre un appui financier aux communautés qui souhaitent retirer de l’asphalte pour réintroduire de plantes indigènes en milieu urbain.