Une soixantaine de parents du CPE Alexis le Trotteur se sont joints à une chaîne humaine lundi matin (25 janvier).
Dans la foulée d’une mobilisation nationale des Centres de la petite enfance (CPE) contre les coupures de 120 millions de dollars annoncées l’an dernier par le gouvernement du Québec, les parents, accompagnés de leurs enfants et de membres du personnel du CPE le Trotteur, ont manifesté leur opposition aux compressions dans le réseau.
Les professionnelles de la petite enfance et les familles étaient rassemblées « pour dénoncer les coupures abusives du gouvernement et pour clamer haut et fort que le réseau de CPE est un noyau important de la Petite Enfance », expliquait la direction du CPE le Trotteur dans un communiqué émis vendredi.
La qualité menacée
« Ça va vraiment affecter la qualité », craint Marylène Dussault, dont le fils de 4 ans fréquente le Trotteur.
Le directeur du CPE le Trotteur, Guy Arseneault, qui travaille dans le secteur de l’éducation à la petite enfance depuis près de 30 ans, assure que la nouvelle ronde coupure, évaluée à 115 000 $, forcera son CPE à réduire le nombre d’heures de bureau et de cuisine et à mettre à pied deux éducatrices. « Ça va nous être impossible d’assurer un service de qualité », tranche-t-il.
Marylène Dussault craint en outre que les coupures dans le réseau public des CPE favorisent le développement des garderies privées, faisant écho aux propos tenus par le député de Mercier, Amir Khadir, lors d’un rassemblement similaire au CPE Villeneuve.
Mobilisation sur le Plateau
« Des actions s’en viennent dans les prochaines semaines de façon intensive », annonçait le 14 janvier la directrice du CPE Villeneuve, dans la foulée du lancement de la campagne de l’Association québécoise des CPE (AQCPE).
« Il faut bouger rapidement », affirme Guy Arsenault qui invite les parents à écrire à leurs députés et aux ministres du gouvernement Couillard et à signer la pétition de l’AQCPE.
Il a également annoncé que la chaîne humaine de lundi prochain réunira plusieurs CPE du Plateau mobilisés contre les coupures.