Les Families montréalaises pour la Palestine ont tenu aujourd’hui une action pour demander à la SAQ de cesser la vente de vins d’Israël qui sont toujours disponibles dans plusieurs succursales, malgré une campagne de boycott lancée il y près de 20 ans par la Coalition pour la justice et la paix en Palestine (CJPP).
Tout en sobriété, notre action visait à promouvoir la pétition demandant que la Société des alcools du Québec cesse la vente de vins israéliens produits dans les territoires occupés illégalement par Israël.
Notre but était également d’honorer la mémoire des enfants palestiniens morts en Cisjordanie, où des centaines de personnes ont été tuées par les colons et les forces armées israéliennes depuis octobre 2023.
Bien que la majorité des réactions à cette action familiale et pacifique ait été largement positives, nous avons été pris à partie agressivement par certaines personnes hostiles à notre initiative.
Un homme blanc en colère (angry white males, what’s new?) nous a hurlé dessus qu’on aurait dû plutôt commémorer la mort des 1200 personnes tuées le 7 octobre en Israël.
Comme si le fait de dénoncer les exactions récurrentes contre des enfants en Cisjordanie par des miliciens ou des militaires israéliens revenait à offenser l’honneur des civils massacrés par des militants du Hamas lors d’une incursion meurtrière en Israël l’an dernier…
Et que dire de cet autre homme qui m’a promis, en passant devant notre affiche invitant à boycotter les vins d’Israël, de revenir 10 minutes plus tard avec de l’essence pour l’incendier?
Si j’ai pris la violence larvée de cette menace pour ce qu’elle était, c’est-à-dire un élan intempestif de colère masculine (toxic masculinity is poison), il n’empêche que je me suis quand même demandé ce que j’aurais fait si le bonhomme fâché était revenu avec un bidon d’essence et des allumettes…
Je me rappelle ceci : la haine attire la haine; la violence appelle la violence. Et je réitère ce que j’ai écrit un récent poème : n’achetons plus le silence au prix de la paix.