Un mois après l’ouverture de sa nouvelle boutique sur Mont-Royal, le propriétaire du Boucanier s’est entretenu cette semaine avec Pamplemousse.ca.
Après la fermeture de sa boutique sur Marquette l’an dernier, le passionné du fumoir avait failli jeter la serviette.
« J’étais très frustré », raconte Jérôme Pelletier. Ayant vu son chiffre d’affaires fondre de 20 à 30 % suite au changement de sens de la circulation sur la rue Marquette, il avait déjà décidé de ne pas renouveler son bail quand un incendie déclenché dans un appartement voisin a ravagé sa boutique en juillet dernier.
Un partenariat qui change tout
Il envisageait de tout arrêter quand il a été approché par Guillaume Thibault, le propriétaire de l’entreprise gaspésienne Atkins et Frère. « Si je n’avais pas eu Atkins, jamais je n’aurais pu ouvrir seul sur Mont-Royal », explique Jérôme Pelletier qui dit avoir vécu un « coup de foudre » professionnel avec l’entrepreneur franco-gaspésien.
Fort de ce nouveau partenariat qui lui assure un approvisionnement constant en poisson, le commerçant a trouvé un local de 2000 pieds carrés sur l’avenue du Mont-Royal et a fait appel à la designer d’intérieur Émilie Cerretti pour le rendre accueillant et chaleureux.
Faire feu de tout bois
« C’était si négatif et c’est devenu si positif », s’étonne encore le fondateur du Boucanier qui souligne que l’achalandage de sa boutique est décuplé sur Mont-Royal. En plus de quadrupler la superficie de sa boutique, le commerce est désormais ouvert sept jours sur sept et emploie 8 employés, soit trois de plus que dans sa vie précédente sur Marquette.
Si le Boucanier sort ainsi grandi d’une fermeture et d’un déménagement, c’est avant tout parce qu’il a su se réinventer, estime Jérôme Pelletier. « Il y a un ménage naturel qui se fait », ajoute-t-il, en référence aux difficultés vécues par certains commerces du Plateau qui ne parviennent pas à s’établir ni comme commerce de proximité ni comme commerce de destination.
Une cliente lui aurait confié que « rares sont ceux qui sont capables de transformer quelque chose de négatif en quelque chose de positif », raconte Jérôme Pelletier. « Je ne peux pas te dire que c’est facile », indique-t-il en expliquant qu’il prend aujourd’hui son premier jour de congé après avoir travaillé 85 heures par semaine depuis trois mois.