Scènes alternatives : vers un état des lieux

La fermeture annoncée de l’Inspecteur Épingle soulève à nouveau la question de l’avenir des petits lieux de spectacle sur le Plateau.

En effet, l’établissement de la rue Saint-Hubert, véritable institution de la scène folk depuis plus de trois décennies, met la clé sous la porte quelques mois à peine après la fermeture des Bobards.
Un contexte difficile pour les bars
« C’est vraiment une grosse tendance », reconnait d’entrée de jeu la responsable des dossiers culturels du Plateau, la conseillère d’arrondissement Christine Gosselin qui rappelle que les ventes dans les bars ont diminué de près de 25 % entre 2012 et 2015 à l’échelle du Québec.
« Le monde des bars connaît des transformations majeures », fait pour sa part remarquer Charles Olivier Mercier, directeur général de la Société de développement de l’avenue du Mont-Royal (SDAMR) qui organisait le mois dernier le Taverne Tour dans le but de mettre en valeur une dizaine de bars à spectacles sur l’avenue.
Le Plateau compte d’ailleurs une trentaine de lieux alternatifs de spectacle, soit environ 50 % de l’ensemble des scènes répertoriées par le Réseau des scènes alternatives du Québec (RSAQ), à Montréal.
« C’est unique, c’est authentique, fait valoir le directeur général de la SDAMR dont trois membres font partie du RSAQ. Perdre ça, c’est perdre trop. »
À la recherche de solutions
Tout n’est pas noir, note cependant Christine Gosselin qui fait valoir que depuis l’adoption d’amendements au règlement sur le bruit l’an dernier, trois nouvelles salles ont été créées au théâtre Rialto. Le bain Saint-Michel sera également doté d’un permis de salle de spectacle une fois les rénovations complétées.
Entre temps, le Groove Nation prendra le relais des Bobards. La nouvelle salle établie sur la rue Rachel ouvre officiellement vendredi, la veille du dernier spectacle à l’Inspecteur Épingle qui clôturera 35 ans d’existence comme scène alternative.
« Je ne sais pas c’est quoi la solution », admet la conseillère qui déplore la « vétusté » du cadre réglementaire, mais aussi le manque d’implication des propriétaires d’immeubles pour mettre aux normes leurs bâtiments afin que les exploitants de bars puissent obtenir des permis de salle de spectacle en bonne et due forme.
Pamplemousse.ca se penchera plus en détail sur la situation des petits lieux de spectacles dans une série d’articles à venir.

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