Après avoir été régulièrement monopolisée par les débats sur les vignettes dans le Petit Laurier, la période de questions du public au conseil a majoritairement porté sur le développement des abords de la voie ferrée.
En l’absence du maire, Luc Ferrandez, c’est sous la présidence de la conseillère et maire suppléante Christine Gosselin que s’est déroulée cette deuxième séance du conseil d’arrondissement de l’année qui aura duré à peine plus d’une heure, période de questions incluse.
Dans le mot du maire, le conseiller Richard Ryan a annoncé l’obtention d’une première contribution majeure de la part d’un promoteur immobilier dans le cadre de la politique locale d’inclusion de logement abordable.
Le conseiller du Mile-End a également expliqué que l’arrondissement contribuerait à hauteur de 15 000 $ à la campagne de sociofinancement que lancera prochainement l’organisme les Amis du Champ des possibles pour renflouer ses coffres et poursuivre ses activités.
« C’est essentiel qu’on ait un minimum de coordination de tout ça », a justifié Richard Ryan en réponse à la question d’une résidente du district de Lorimier, Suzanne Craig, qui trouve qu’il y a déjà « beaucoup de sous qui sont allés à cet organisme » depuis quelques années.
Démolir ou non le 77, Bernard Est?
Deux personnes impliquées dans le projet Kabane 77 ont ensuite interpellé Richard Ryan sur l’avenir du bâtiment abandonné du 77, Bernard Est qui doit être démoli pour faire place à une cour de voirie.
« Il y a des intérêts culturels, mais l’arrondissement a aussi d’autres besoins », explique la directrice de l’arrondissement, Isabelle Cadrin, qui affirme que le service des immeubles fait pression sur l’arrondissement depuis plusieurs années pour la démolition du bâtiment en vue d’y établir une cour de voirie.
Sébastien Gagnon, ancien technologue chez FSA Architecture aujourd’hui à son compte, assure que le bâtiment existant « ne nécessite pas de transformations majeures » pour le projet de complexe cinématographique envisagé par la communauté du Mile-End.
« Plus le temps avance, plus l’immeuble se dégrade », déplore pour sa part Julie René qui presse l’arrondissement de revenir sur sa décision de démolir le bâtiment, en précisant que cela irait à l’encontre des consultations menées l’an dernier sur le développement des abords de la voie ferrée.