Le Robin des Bois était plein à craquer mardi pour le lancement des festivités soulignant le début de la dixième année d’opération du resto bienfaiteur.
La fondatrice et directrice générale de ce restaurant hors-norme, Judy Servay, présente son entreprise comme un « organisme à lucratif social ».
« On veut faire de l’argent », explique l’ex-productrice de vidéo-clips et de publicités, qui précise que tous les profits du restaurant sont versés à des organismes de lutte contre l’isolement social et la pauvreté. En 9 ans, c’est près de 85 000 $ qui ont ainsi été remis au Chaînon, au Refuge des Jeunes, à Jeunesse au Soleil et au Santropol Roulant.
Si le Robin des bois emploie une quinzaine de personnes à la cuisine et la caisse, le service et l’accueil sont principalement assurés par des bénévoles.
« On fait de la réinsertion sociale avec les jeunes », explique Judy Servay qui dit s’inspirer des valeurs de solidarité et d’entraide communautaires qu’elle a observées à l’œuvre lors d’un séjour en Afrique.
« On est là pour la communauté », ajoute la fondatrice qui habite le Plateau depuis 15 ans. Le Robin des bois met ainsi ses locaux à disposition des organismes du quartier qui œuvrent dans le domaine de la pauvreté urbaine.
Le restaurant qui a pour mission d’encourager le bénévolat créatif, l’engagement et le don de soi et de sensibiliser les gens aux besoins des plus démunis de notre communauté est le fruit d’un effort collectif. « Ça prend un village pour faire ça », résume Judy Servay qui affirme avoir eu l’appui d’un large réseau allant du monde des affaires à la scène culturelle, en passant par le milieu communautaire.
Alors qu’il entame sa 10e année d’opérations, le Robin des Bois incarne plus que jamais la philosophie de sa fondatrice qui soutient que « ce n’est pas obligé d’être pénible d’aider! »