Si la reconversion de l’Hôtel-Dieu fait l’objet de réflexions depuis des années, les usages pour les terrains et les bâtiments restent à définir.
Depuis son lancement sur le Plateau il y a un an, Pamplemousse.ca suit l’évolution du dossier de l’Hôtel-Dieu qui a connu un rebondissement majeur en début de semaine alors que la mobilisation pour la sauvegarde de l’institution reprenait de plus belle. Pour terminer la semaine, nous vous proposons de faire le point sur usages potentiels identifiés dans les différentes propositions de reconversion de l’hôpital, fondé par Jeanne Mance il y a 375 ans.
1) Logement social
Les édifices et les terrains de l’Hôtel-Dieu, ainsi que ceux des sœurs Hospitalières, pourraient devenir un pôle de logement abordable et accueillir plusieurs centaines d’unités qui permettraient de répondre à un besoin criant de logement social sur le Plateau.
2) Pôle santé
Le maintien d’un pôle de santé de proximité est au cœur de la proposition de la Coalition sauvons l’Hôtel-Dieu de Montréal. Elle demande notamment que les laboratoires, les salles d’opération et les urgences continuent à opérer et demande aussi d’installer un CHSLD public dans les locaux laissés vacants par le déménagement au CHUM.
3) Îlots de verdure et espaces publics
Attenants au parc Jeanne-Mance, les jardins des sœurs hospitalières sont un véritable bijou de biodiversité urbaine. Le projet de Communauté Hôtel-Dieu propose notamment d’y ajouter un espace dédié à l’agriculture urbaine ainsi que plusieurs places publiques pour des activités sociales et communautaires.
4) Centre du patrimoine religieux
La Ville de Montréal aurait évoqué cette semaine l’idée de transformer en centre d’archives et de mise en valeur du patrimoine religieux une partie des bâtiments dont elle se portera bientôt acquéreuse, qui incluent notamment l’édifice abritant le Musée des Hospitalières.
5) Pôle de services communautaires
Les bâtiments excédentaires de l’institut thoracique de Montréal, situés un peu en contrebas du site de l’Hôtel-Dieu, sont également visés par le projet de reconversion. Actuellement en vente, ces édifices pourraient héberger des services communautaires, notamment pour les personnes en situation d’itinérance, un phénomène moins visible, mais aussi présent qu’ailleurs dans la métropole. La Maison Brin d’Elles propose d’aménager 40 logements communautaires pour femmes en difficulté dans l’un des pavillons laissés vacants par le déménagement des services vers le Centre universitaire de santé McGill, il y a un an.