Après dix ans de consultations et de mobilisation, le Champ des possibles est devenu un projet phare d’écologie urbaine à Montréal.
Pamplemousse.ca a extrait quelques grandes réalisations du bilan annuel des Amis du Champ des possibles présenté lors d’une assemblée cette semaine.
1) Dépôt d’une version préliminaire du plan de réhabilitation du site
Pierre angulaire du projet, le plan de réhabilitation fait état du niveau de contamination des sols de l’ancienne gare de triage et énonce les alternatives de décontamination envisagées. De nouveaux travaux de caractérisation doivent être réalisés au printemps prochain dans le but de compléter le plan de remédiation.
2) Protection des zones en renaturalisation
Afin d’éviter que les chantiers aux abords du Champ ne causent de dommages aux plantations, comme ce fut le cas lorsque le CP a détruit une partie du site en 2014, des panneaux de signalisation ont été installés notamment aux abords des haies d’arbres replantées l’an dernier.
3) Entretien général du site
Les Amis du champ des possibles, qui assurent la cogestion du terrain de quelque 18 000 mètres carrés avec l’arrondissement du Plateau, sont responsables de la propreté et l’entretien. Cet entretien inclut notamment des corvées de désherbage visant à contrôler la propagation de l’herbe à poux et celle de l’orme de Sibérie qui figure sur la liste des plantes exotiques envahissantes qui menacent la biodiversité des grands parcs à Montréal, selon un rapport publié en 2013 dans le cadre du programme d’Action locale pour la biodiversité de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
4) Inventaire de la biodiversité
En vue de mettre à jour le catalogue de la biodiversité, qui y identifiait pas moins de 330 espèces il y a deux ans dans le Champ des possibles, les Amis du Champ ont continué à recenser la faune et la flore locale. Ces activités ont notamment permis de documenter la présence de la crécelle d’Amérique, identifiée comme une espèce d’intérêt particulier par le Groupe de travail fédéral, provincial et territorial sur la biodiversité en raison du déclin marqué de sa population.
5) Partenariats locaux, rayonnement global
En plus de contribuer à des projets locaux innovants, les travaux des Amis du Champ des possibles ont obtenu une reconnaissance nationale et internationale. La coordonnatrice au développement du Champ, Caroline Magar, a notamment été invitée à présenter son mémoire de maîtrise au congrès annuel de l’International Federation of Landscape Architects.