L’équipe présentée mercredi par le parti du maire de Montréal n’a pas dévoilé ses priorités locales, mais assure vouloir travailler « en mode solution ».
C’est le maire de Montréal, Denis Coderre, qui a présenté les candidats et candidates qu’il a choisis pour ramener le Plateau Mont-Royal dans le giron de Montréal.
Même s’il se dit « très confiant » de l’emporter face à Luc Ferrandez, le candidat à la mairie d’arrondissement d’Équipe Coderre, Zach Macklovitch, ne cachait pas sa nervosité en prenant la parole devant la horde de journalistes massée dans la petite salle de réception du restaurant Plein Sud sur Mont-Royal.
Programme à venir
Après avoir livré un bref discours dans lequel il attaque l’attitude « anti-progrès » et « anti nouvelles entreprises » de l’administration Ferrandez, le jeune néophyte de la politique a semblé quelque peu désarçonné par les questions des journalistes sur son programme politique.
L’aspirant maire du Plateau a expliqué, après s’être tourné vers le maire de Montréal, que des annonces seraient faites dans les jours à venir concernant la vision d’Équipe Coderre pour le Plateau. Zach Macklovitch se contente de dire que son administration « sera à la fois pro-commerce et pro-famille » et qu’il est temps pour le Plateau de revenir dans le giron de la Ville de Montréal.
Coderre tempère les questions
« Je ne vais pas changer qui je suis pour cette élection », lance le candidat d’Équipe Coderre en réponse à une question sur sa propension affichée pour la consommation de cannabis. C’est Denis Coderre qui a repris le crachoir pour rabrouer les questions insistantes des journalistes sur ce point en soulignant que le gouvernement du Canada prévoit légaliser la consommation récréative de marijuana l’an prochain.
En réponse aux questions d’un journaliste sur les potentiels conflits d’intérêts qui pourraient survenir s’il était élu maire tout en demeurant associé dans plusieurs établissements commerciaux ayant pignon sur rue sur le Plateau, Zach Macklovitch a minimisé les enjeux, expliquant à la blague qu’il ne s’agit pas d’une course à la présidence des États-Unis. C’est encore Denis Coderre qui a complété la réponse de son poulain, rappelant que la Loi sur l’éthique et la déontologie municipale interdit aux élus de se servir de leurs fonctions pour faire avancer leurs intérêts personnels.
Tout le monde « en mode solution »
De tous les brefs discours livrés par les candidats et candidates, celui du jeune Daniel Loureiro était le plus solide et le plus senti. « Je suis 100 % Montréalais, 100 % Québécois, 100 % Canadien et 100 % Portugais », lance le jeune homme qui explique que c’est « fierté d’être montréalais » qui l’a motivé à se lancer dans la course dans Jeanne-Mance. Représentante de la diversité, la candidate indo-canadienne Almeida-Côté explique pour sa part avoir été convaincue de joindre l’équipe du maire Coderre dans le Mile-End en raison de sa volonté affichée de travailler « en mode solution ».
Marc-Antoine Desjardins abonde dans le même sens. En marge de la conférence de presse, il est revenu sur le dossier de la collision mortelle survenue la semaine dernière à l’angle de des Pins et du Parc sur lequel le maire Coderre a refusé de commenter spécifiquement.
« Si vous croyez que je ne suis pas sensible à la cause [de la sécurité des usagers vulnérables], vous vous trompez », assure le cycliste invétéré, en précisant qu’il a lui-même survécu de justesse, en 2013, à une collision avec un camion qui avait tourné illégalement à droite sur Ontario au pied de la côte de Berri, coupant ainsi dangereusement la voie cyclable dans laquelle il était engagé.
Le candidat dans Jeanne-Mance dit vouloir conseiller Denis Coderre et son responsable du vélo Marc-André Gadoury dans l’amélioration des infrastructures cyclables de la métropole.
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