Projet Montréal fait campagne sur l'espace public

Une cinquantaine de personnes ont assisté au lancement de la campagne de Projet Montréal sur le Plateau samedi (23 septembre).

L’équipe du maire d’arrondissement sortant, Luc Ferrandez, en a profité pour présenter ses engagements et pour défendre son bilan.
L’espace public comme terrain de campagne
En plus de réitérer son engagement à aménager ou à réaménager cinq espaces publics, soit la place Gérald-Godin, l’ancienne station-service sur Mont-Royal Est, le parc des compagnons de St-Laurent, une placette devant l’école Robert-Gravel et les Terrasses Roy, l’équipe de Projet Montréal propose de compléter le réaménagement de l’avenue Laurier Est, de réaménager les places, parcs et placettes le long de l’avenue du Mont-Royal et de poursuivre le développement des abords de la voie ferrée dans le Mile End.
« C’est la ville que nous voulons », martèle Luc Ferrandez qui fait bien peu de cas des doléances de l’opposition.
L’opposition crie au loup
« Ils avaient hurlé à la mort », rappelle le maire sortant qui avait été réélu en 2013, malgré un premier mandat houleux. Il souligne que, malgré les craintes initialement suscitées par ses politiques, le Mile End est devenu un pôle d’emploi majeur dans les dernières années. Il cite également l’exemple du Petit Laurier qui vit actuellement de très beaux jours, malgré l’introduction controversée de vignettes de stationnement, il y a deux ans.
« L’opposition s’est beaucoup calmée », observe pour sa part Zoé Dumais, une sympathisante de Projet Montréal qui s’était posée en médiatrice l’an dernier dans De Lorimier, où s’est concentrée la grogne anti-Ferrandez dans la dernière moitié du second mandat de Projet Montréal sur le Plateau.
Début de course sur la défensive?
Luc Ferrandez affirme sentir sur le terrain « un enthousiasme » pour la candidature de Valérie Plante à la mairie de Montréal. Malgré son assurance affichée de l’emporter localement, le maire sortant est passé à l’offensive dès l’ouverture de son discours de lancement de campagne samedi.
Il estime qu’il serait « terrible » de voir l’équipe de Denis Coderre sur le Plateau prendre ne serait-ce qu’un seul siège à Projet Montréal.
Luc Ferrandez en a particulièrement contre le candidat présenté par Denis Coderre comme conseiller d’arrondissement dans De Lorimier, Jean-Pierre Szaraz, qu’il accuse d’avoir semé la panique auprès des commerçants de l’avenue Laurier Est dans le dossier des vignettes 151 et de « susciter la colère » des commerçants et des résidents contre les politiques de son administration, dont certaines sont maintenant reprises par Denis Coderre.
Récupération politique?
« Je trouve ça hallucinant », lance le maire Ferrandez qui s’étonne de voir Denis Coderre s’engager à soutenir le développement de ruelles vertes, dont le développement a été activement promu par Projet Montréal au cours des dernières années.
« Ce qu’il s’apprête à faire sur le Plateau, c’est exactement ça », prévient Luc Ferrandez qui prédit que Denis Coderre reprendra à son compte plusieurs propositions de Projet Montréal parce que celles-ci sont, selon le maire d’arrondissement sortant, en phase avec une vision de la ville partagée par de plus en plus de gens. Le septième candidat parachuté par le parti de Denis Coderre dans le Mile End samedi dernier est d’ailleurs un transfuge de Projet Montréal.
« Projet Montréal, c’est la R et D [département de recherche et développement] », avance Bruno Dubuc, militant de Projet Montréal sur le Plateau et le résident du district De Lorimier. Qu’il s’agisse des placottoirs, de la réduction de la vitesse, de l’aménagement de ruelles vertes ou du réaménagement de rues et de l’espace public, il souligne que plusieurs initiatives testées sur le Plateau ont fait boule de neige dans les autres arrondissements.