Le positionnement touristique des artères commerciales

Le nouveau guide touristique du Plateau permettra aux trois principales artères commerciales de l’arrondissement de préciser leur positionnement.

Le projet, dont les coûts estimés à 25 000 $ sont assumés conjointement par les trois SDC du Plateau, est une occasion unique pour les artères commerciales de mettre en valeur ce qui les distingue dans le but d’attirer les touristes.
La nouvelle donne du tourisme urbain
« On a tous vu une augmentation du tourisme », explique la directrice de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), Tasha Morizio, qui précise que le Plateau est devenu une destination de choix pour le tourisme urbain dans les dernières années, comme en témoigne notamment la popularité du phénomène Airbnb.
Cette nouvelle clientèle touristique, souvent aussi intéressée à découvrir la vie de quartier qu’à visiter les attraits touristiques à proprement parler, représente une clientèle potentielle pour les artères commerciales du Plateau.
Le positionnement touristique des artères : un enjeu stratégique
Le développement du tourisme urbain représente l’une des plus importantes tendances à l’horizon 2020, selon le portrait dressé l’an dernier par le professeur Paul Arseneault, titulaire de Chaire de tourisme à l’École des sciences de la gestion de l’UQAM, et Pierre Bellerose, vice-président de Tourisme Montréal.
Dans ce contexte, le positionnement des artères commerciales devient un enjeu stratégique. C’est pourquoi, en plus de mettre en vedette une quinzaine de commerces sur chacune des trois principales artères du Plateau (Saint-Laurent, Mont-Royal, Saint-Denis) ainsi que les principaux attraits touristiques du Plateau, le guide à paraître le mois prochain présentera le caractère spécifique des trois rues.
« La rue Saint-Denis, c’est une artère de destination » qui se distingue par l’élégance et la convivialité de ses commerces, explique Delphine Lebrun, coordonnatrice communications-marketing à la SDC Saint-Denis. Renforçant ce positionnement, la nouvelle facture visuelle annoncée pour l’été pourra d’ailleurs faire oublier le chantier qui a passablement terni l’image de la rue l’an dernier.
Du côté de la Main, « on se positionne comme destination pour l’art urbain », affirme pour sa part Tasha Morizio. En plus d’être devenu, grâce au festival Mural, « un musée à ciel ouvert », le boulevard Saint-Laurent est aussi un pôle de vie nocturne qui présente, de jour comme de nuit, une mixité étonnante, souligne la directrice de la SDBSL.
La Société de développement de l’avenue du Mont-Royal (SDAMR) a pour sa part choisi d’assumer la « touche bobo » qui caractérise de plus en plus Mont-Royal en présentant l’avenue comme l’ambassadrice « de la douceur de vivre à la montréalaise », indique Charles Olivier Mercier, directeur général de la SDAMR.
Déjà à l’avant-garde en matière de développement touristique avec son service de prêt de vélos en libre-service, lancé il y a plus de 10 ans, voilà que le Plateau devient le premier arrondissement montréalais où les commerces locaux s’organisent pour mettre en valeur la diversité de l’offre urbaine à l’échelle de leurs quartiers.
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