La direction de l’école des métiers de l’équipement motorisé de Montréal (ÉMÉMM) se verra remettre une médaille pour le centenaire de l’établissement.
« C’est tout un honneur, c’est inattendu », commente le directeur de l’ÉMÉMM qui explique que c’est le député de Mercier, Amir Khadir, qui l’a approché pour lui offrir souligner ainsi le 100e anniversaire de la première école de formation professionnelle dans le domaine de l’automobile au Québec.
Premiers balbutiements
Fondée en 1916 au sein de l’École technique de Montréal (ÉTM), dont le bâtiment inauguré en 1911 est aujourd’hui intégré au Complexe des sciences Pierre-Dansereau de l’Université du Québec à Montréal sur la rue Sherbrooke, l’École des métiers de l’auto a été le témoin privilégié de l’histoire de l’industrie automobile et des équipements motorisés.
Initialement enseignés en cours du soir, à une époque où l’automobile était encore considérée comme une curiosité, les métiers de l’automobile sont rapidement devenus populaires au point de faire l’objet de la création d’une section à part entière de l’école avec des cours offerts à temps plein de jour.
Il faut dire qu’entre 1916 et 1921, le nombre de véhicules enregistrés au Québec a plus que triplé, passant d’un peu plus 15 000 à près de 55 000. (Cent ans plus tard, la progression de l’automobile n’est plus aussi fulgurante, mais le nombre de véhicules en circulation sur les routes du Québec ne cesse d’augmenter année après année.)
La mécanique : nerf de la guerre?
Réquisitionnée par l’armée canadienne 1942, la section automobile de l’ÉTM se consacre à la formation de mécaniciens militaires, un enjeu stratégique crucial durant la Seconde Guerre mondiale.
L’École des métiers de l’auto participera à l’effort de guerre jusqu’à sa réouverture aux civils en 1947 et, face à la popularité croissante de son offre de formation, déménagera en 1948 dans un pavillon moderne de 3 étages situé à l’angle des rues des Pins et Saint-Denis. Elle obtiendra l’année suivante le statut d’école spécialisée dans les arts et métiers de l’automobile.
L’âge d’or de l’automobile
Dans la foulée de la Seconde Guerre mondiale, alors que la demande connait une croissance sans précédent (le nombre de véhicules enregistrés au Québec passe de 250 000 à plus de 1,5 million entre 1945 et 1965). À la fin des Trente glorieuses, l’industrie automobile canadienne est en plein essor.
C’est ainsi qu’en 1980, l’École des métiers de l’auto déménage une nouvelle fois pour s’installer dans un nouveau bâtiment situé au 5455, Saint-Denis et élargit son élargit son champ d’activité pour devenir l’École des métiers de l’équipement motorisé de Montréal.
L’automobile : toujours un métier d’avenir?
Malgré les tendances qui posent de nombreux défis au secteur automobile, les métiers de l’équipement motorisé ont un bel avenir devant eux, estime Serge Gauthier.
« Les automobiles, il va toujours y en avoir », prédit le directeur de l’EMÉMM qui souligne que la popularité des formations dans les métiers de l’auto ne faiblit pas. « On a agrandi déjà trois fois », indique-t-il en précisant que les installations actuelles de 17 000 mètres carrés ne suffisent plus à la demande.
Signe que ses heures de gloire ne sont pas derrière elle, l’ÉMÉMM, en plus de se voir offrir les honneurs du député de Mercier lors d’une cérémonie d’anniversaire ce jeudi, sera représentée aux Olympiades mondiales des métiers spécialisés à Abu Dhabi en octobre 2017.