Les promoteurs du projet Communauté Hôtel-Dieu et des membres de la Coalition Sauvons l’Hôtel-Dieu ont tour à tour rencontré la direction du Centre hospitalier universitaire de Montréal (CHUM) cette semaine.
La direction du CHUM, qui travaille actuellement sur son plan de transition en vue du déménagement de l’Hôtel-Dieu, se penche également sur les propositions du milieu concernant l’avenir du site et des bâtiments qui doivent être libérés d’ici 2021.
Des rencontres déterminantes
« Ils sont ouverts à négocier », confie une source proche du dossier après une première réunion, mercredi, entre la direction du CHUM et des membres de la coalition syndicale et communautaire qui revendique le maintien de la vocation hospitalière de l’institution ainsi que la construction de logements sociaux sur le site.
« Ils étaient très intéressés », confirme l’architecte Ron Rayside qui a rencontré la direction du CHUM la veille pour présenter les grandes lignes d’un vaste projet de développement social et communautaire visant à donner une seconde vie aux installations et au site de l’Hôtel-Dieu.
Prochain défi, convaincre Québec
« On rencontre bien du monde pour ce projet-là », souligne Ron Rayside qui explique avoir déjà eu des discussions avec le maire de Montréal, Denis Coderre, et celui du Plateau, Luc Ferrandez, ainsi qu’avec le ministre de la Santé, Gaétan Barette.
Ce dernier a jusqu’à présent refusé de s’avancer sur le dossier et envisage plutôt intégrer les bâtiments excédentaires de l’Hôtel-Dieu à son futur réseau de super-cliniques.
L’appui éventuel de la direction du CHUM à la vision de la Communauté Hôtel-Dieu représenterait un atout majeur pour la concrétisation de ce projet urbain majeur, fruit d’un travail de concertation de la communauté du Grand Plateau pendant près de dix ans.
« Ça prend un accord moral, mais ça prend aussi un accord financier », prévient par ailleurs Ron Rayside qui rappelle que le projet, dont les coûts sont estimés à près de 125 millions de dollars, prévoit notamment la construction de plusieurs bâtiments sur les terrains de stationnement existants.
La direction du CHUM n’avait pas retourné notre demande d’entrevue au moment de mettre en ligne.