Un événement historique au conseil d'arrondissement

La dernière séance du conseil d’arrondissement de l’année a donné lieu à un événement historique : un vote!

Rien ne laissait présager un tel suspense. Chose plutôt rare, Luc Ferrandez a d’ailleurs annoncé qu’il n’y avait rien à dire dans le mot du maire en ouverture du conseil.
La ligne blanche sur Christophe-Colomb… 10 ans plus tard!
À la prériode de question du public, Gabriel Deschambault est revenu sur le dossier de la ligne blanche sur l’avenue Christophe-Colomb : la première mesure d’apaisement de la circulation instaurée il y a vingt ans sur le Plateau et qui pose toujours problème en hiver. Le maire Ferrandez a expliqué que l’arrondissement envisageait maintenant d’y aménager des saillies afin de résoudre ces problèmes récurrents.
« L’enfer » de la rue Saint-André
Deux résidentes de la rue Saint-André sont également venues se plaindre de problèmes d’aménagement. Céline Brunet, qui habite sur Saint-André depuis près de 40 ans, indique que l’étroitesse des trottoirs pose des problèmes de déneigement, en plus d’empêcher le verdissement de l’espace public. « C’est l’enfer! », s’insurge-t-elle en qualifiant le projet-pilote de vélorue, aménagé en catastrophe il y quelques semaines, de « maudit projet bâtard » qui ne résout rien aux problèmes de long date vécus sur la rue.
« Ça fait 24 ans que j’attends », s’indigne pour sa part la chorégraphe Paula de Vasconcelos qui partage l’avis de sa voisine sur la caractère bâclé du projet de vélorue qui ne comporte que du marquage au sol.
Un vote historique
Le moment marquant s’est produit vers 20h30, lorsque le conseil s’est penché sur l’article 40.06 de l’ordre du jour concernant une demande de dérogation aux règles concernant le retour aux composantes architecturales d’origine pour un de restauration de façade d’un immeuble situé au 4584, rue de la Roche. Face à des avis contradictoires du Comité consultatif d’urbanisme, défavorable, et de la Direction des travaux publics, favorable, les membres du conseil étaient appelés à trancher à savoir s’il fallait obliger le propriétaire à revenir au parement original en clin de bois, typique du style Boomtown assez rare sur le Plateau, ou autoriser le remplacement du parement en brique d’argile.
La demande de dérogation a finalement été rejetée par un vote majoritaire. Il s’agit, sauf erreur, du premier vote en conseil depuis l’élection du caucus de Projet Montréal qui détient l’ensemble des sièges sur le Plateau depuis 2009.
[Rectificatif : la première version de cet article indiquait que la ligne blanche sur Christophe-Colomb est une mesure d’apaisement qui existait depuis 10 ans, alors que la mesure a été instauré en 1996. Toutes nos excuses.]